Affichage des articles dont le libellé est vignes centenaires Coteau du Lys. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vignes centenaires Coteau du Lys. Afficher tous les articles

lundi 30 mars 2015

Du vin naturel hors des cercles mondains

Congruent autant comme autant me revoilà, bâton de berger (sans salpêtre) en main prêchant la bonne parole vineuse dans les faubourgs tokyoïtes. Une trentaine de locaux novices présents ce soir là, à peu près itou au courant de koiksé le vin naturel que vous ne l’êtes de la fabrication du saké...sauf si vous errez régulièrement sur ce blogion teigneux. 


"Monseigneur" et ses ouailles
Traduction assurée par Madame...
Ainsi que la mise en forme des diapo didactiques...
...où on apprend que faire du vin peut être ça:

Mais aussi plus qu'à son tour, ça:


Ou encore ça! ...
Après une petite heure de présentation, vient le moment de kampailler!
Millésime 2010, blanc et rouge "maison" et oxydatif du gars Chéné au menu
 Victuailles nipponeuses pour accompagner dignement ces velours
Une fois encore, les accords goûteux furent florès, la cuisine japonaise (arigato Iori-san!) s’avérant particulièrement accueillante envers nos pinards. Nous titillâmes même le glorieux avec l'oxydatif et des encornets poêlés sauce tripailles, façon araignée de mer décadente (pour les bordemèriens parmi vous). Mention spéciale aux légumes apportés par les maraîchers locaux, en particulier les petits pois à la cosse aussi tendre qu'une cuisse de bergère!
Yoshida-san (de dos) ne manque jamais une occasion de venir licher du Le Moing!
Taulier d'un soir...
...dans la joie et la bonne humeur!

dimanche 24 août 2014

On a retrouvé le soldat Tsubo

L'ancien quartier-maître du Shonzui oeuvre désormais au Cabaret du coté de Yoyogi, lieu à l'atmosphère provinciale bien que situé à quelques encablures de Shinjuku et Shibuya. Sièges en cuir rouge et baie vitrée pour les nostalgiques de l'ambiance bistrotière, désormais rebaptisé cave à manger par nos culturo-mondains de service. Ouvert il y a une dizaine d’année, l'endroit est depuis le début une place forte de "cosa nostra". Nul doute que Tsubo-san va insuffler plus encore de naturel à une carte des vins déjà ma foi fort sympathique!

Le troquet propose une cuisine simple mais efficace, d'inspiration française revisitée à la nippone.
Tartare d'aubergines

Maquereaux marinés façon locale (mi-cuit) sur son lit de pommes vapeur 
Une bulle du sieur Ooka pour rincer tout ça.

 Les fortes chaleurs estivales tokyoïtes ( la température redescend péniblement à 27 au plus "frais" de la nuit), appellent les trucs légers, ici un grolleau du père Jean-François dont l’étiquette fleurie ne manque pas de gauloiserie..."On voit même les poils" dixit Babass. Non... pas ceux du torse!

Pintade de compèt' en plat de résistance, cuite à la perfection et servie avec son petit bataillon d'abats au garde à vous

Va falloir passer à du sérieux pour rincer le grassouillet gallinacé, un 8/9 pinotant de maître Jambon  fera très bien l'affaire ainsi qu'un chenin  vignes centenaires 2012 maison.


Yuko-san, que dis-je Yuko sen-sei officie en cuisine. Ici en pleine bataille avec un pâté de tête en gestation...Oui mes enfants, un PÂTÉ DE TÊTE. Quel magnifique image, n'est-ce pas? Toute la symbiose Franco-nippone est là, sous nos yeux: une tête de cochon amoureusement manipulée par une frêle donzelle extrême-orientale!

Déjà l'heure tourne mais Tsubo a plus d'une bouteille dans sa cave pour me retenir un petit peu. "Allons un petit oxydatif 2008 du gars Chéné, ça se refuse pas" ...Jean François qui nous avait caché cet illustre ancêtre!


Petit détour malgré l'heure tardive par le Shonzui afin de s'assurer que la relève est bien assurée...c'est effectivement le cas puisque l'ancien du Libertin est désormais aux manettes. Rasséréné, je vais pouvoir retrouver mes petites vignes en espérant que le mildiou m'ait laissé quelques feuilles en état.

C'est bien connu, tout finit en musique, voici donc en différé et en marge du mizuzake matsuri mouture 2014, deux ch'tites vidéos: Ici et là.

samedi 4 janvier 2014

Trois salves venues de l'Est

Rapport n°7
 Soldat « fafa » au rapport

C
ommandant, comme indiqué sur l’ordre de mission, je suis parti en reconnaissance au « salon des vins naturels de Saint julien l’Ars » le 7 décembre 2013 au matin, afin de voir si j’y étais. Force a été de constater que non… Néanmoins, je puis affirmer qu’il y avait là, un grand nombre d’énergumènes armés des plus infâmes cravates, ainsi qu’une poignée d’indiens au comportement étrange qui étaient là pour nous faire goûter leurs produits tout en nous incitant à les recracher (paradoxe insurmontable pour le pauvre soldat que je suis). J’ai tout de suite flairé l’embuscade ! Le lieu était piégé ! Fallait faire vite ! Sortant discretos le plan d’attaque que vous m’aviez dressé et sans même jouer au petit jeu du « goût’et’crache-pour-voir-si-tu-fais-bien » que je maîtrise très mal, je fis l’acquisition de kék’ flacounets ; me délestant par la même de kék’ centaines d’euros, afin de procéder à l’analyse minutieuse des contenus. Moins de 33 minutes plus tard, j’avais emprunté un diable pour le transport, atteint la carriole pour repartir au camp de base où, figurez-vous, m’attendait bras ouverts dans la cuisine, une p’tite blanquette de veau toute fumante… Ereinté par cette mission à haut risque, j’ai décidé d’un seul homme de procéder à l’ouverture d’un « chenin espango » afin de me sustenter et d’entreprendre le difficile travail de compte-rendu... Je certifie d’ores et déjà qu’l’est point frelaté et qu'z’aviez pas menti ! RAS !


Rapport n°8
 Soldat « fafa » au rapport

A
miral, nous traversons une période de vache maigre ! Voici une semaine que le ravitaillement n’est plus arrivé jusqu’à la base. Nous ne passerons peut-être pas Noël ! Nous nous contentons de peu de chose pour subsister et il nous faut faire preuve d’imagination à l’heure de la prise des repas à 20h01 précise(la minute de décalage s’explique par l’installation à table de tout le contingent), pour accommoder ce qu’il y a dans le garde-manger. Hier, jeudi 12 décembre, nous ne disposions que d’un pauvre reste de Parmentier de canard dont personne ne voulait, mais qui avait néanmoins la saveur de ces bons petits plats réchauffés qui guérissent de tout ! Accompagné d’une poignée de roquette, d’une lichée d’huile de noisette et d’un verre de vin frais issu de vignes centenaires, ayant donc vu passer les armées ennemies durant la première et la seconde, nous avons quand même réussi à joindre les deux bouts et à nous en sortir sain et sauf cette fois... Cependant, je puis vous affirmer que les temps sont durs pour les braves ! RAS !

Rapport n°9
 Soldat « fafa » au rapport

C
olonel, notre fin est proche, nous sommes malencontreusement tombés dans un vilain traquenard sur les coups de 21h00, le 31 Décembre 2013… Nous avions pourtant été jusqu’ici extrêmement prudents et « hyper corrects» quant à l’absorption volontaire d’alcool et de nourritures grasses. Malheureusement, il semble qu’une très légère absence de réflexion ait eu raison de notre fragile conscience morale ! Notre vigilance a ses limites ! Nous avions pourtant fait le serment d’accompagner chaque plat d’un unique verre de vin, afin de profiter pleinement et pouvoir atteindre l’année suivante en toute quiétude. Mais c’était sans compter sur cette sournoise programmation musicale et cette ambiance euphorique de fête, qui ont provoquées chez nous, l’envie d’aller plus loin, de goûter pour voir et d’oublier enfin tout à fait nos beaux principes pour redevenir les êtres terriblement crétins que nous sommes fondamentalement. Il était donc même pas minuit, quand nous avons rendu les armes... Le surlendemain, malgré un terrible mal de tête persistant, je me suis efforcé d’analyser lucidement cet impardonnable écart. Et, je pense être en mesure d’affirmer que nous avons tout simplement été victimes de liquides présentant une très grosse tobogganité (propension qu’a un vin, à descendre dans l’œsophage sans la moindre difficulté tout en allumant les capteurs du plaisir et faisant perdre toute mesure aux buveurs…)Je vous envoie d’ailleurs sur le champ une photographie des récipients dans lesquels se trouvaient les fameux responsables, pour que vous puissiez alerter les autres compagnies ! RAS !