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jeudi 21 décembre 2017

2017: Prières exaucées

L’ANNÉE en BREF: Refroidis par 2016, nous étions nombreux à redouter le printemps 2017, et lorsque jour pour jour fin avril, Dame Nature nous resservit le couvert, bin mon colon, on en menait pas large dans les tranchées. A la sortie du tunnel mézigue s'en sort bien, 15% de pertes à tout casser  mais tel ne fut malheureusement pas le cas de certains camarades qui durent affronter à nouveau des dégâts aussi, voire plus importants qu'en seize. Doublement rageant car l'année fut ensuite une partie de plaisir, ni mildiou ni oïdium, la pluie au bon moment et des vendanges riches en jus et degrés...
Remise en route d'un oxydatif, affinage de la macération, lancement d'une longue cuvaison de cabernet sauvignon branchue  pour encadrer les classico de la maison et même une petite cuvée de cid' sul'fruit... L'opulence est de retour, qu'on se le dise!

CLIMATOLOGIE:  En amont du gel, nous eûmes un début de cycle froid et sec, de bon augure...pas grand chose à dire ensuite, printemps et été au poil avec juste ce qu'il faut d'eau, persistance du beau temps aux vendanges après les habituelles pluies d'équinoxe, bref, le panard du wouaïneméqueur.

ÉQUILIBRES: Avec une grande majorité des rouges à 14° et plus, il va sans dire que le profil est plutôt solaire. Cela dit les premiers tours de cave effectués semblent montrer une certaine fraîcheur dans les vins avec des tannins à leur place, sans plus. Quant aux blancs, des fermentations paresseuses interdisent pour l'instant un quelconque pronostic, notons toutefois que les degrés ne sont pas spécialement élevés pour l'année.
                                                                 LES BLANCS
Les GAINS de MALIGNÉ: Depuis 2013, les Gains semblent rentrer dans une phase plus assagie avec des équilibres autour de 13° et 2017 s'inscrit dans cette tendance, seul changement et de taille, les rendements "explosent" avec un 22hl/h au compteur. Également une feuillette de liquoreux (20°)...de quoi satisfaire pleinement le paternel et son fan-club de doucereux! 
MACÉRATION: Exit la pointe de grolleau hasardeuse du 2016, on se recentre sur les fondamentaux: Du chardonnay franc de pied poussé au maximum de sa maturité avec 30% de chenin pour retendre un peu l'alangui. Un ensemble à 13° et un inespéré 26hl/ha malgré le gel. 
Pas de chardo sec mais une barrique d'oxydatif en cours, sortie vers 2022...si tout va bien.
                                                                 LES ROUGES
Le PONGE: Un Ponge à 14°,c'est pas tous les ans...c'est seulement la seconde fois que cela arrive et pourtant j'ai une petite pointe de regret dans le sens où quelques jours supplémentaires lui aurait permis de parfaire sa maturité...malheureusement les contingences étant ce qu'elles sont je n'eus point le loisir de repousser cette date. Ne faisons pas trop la fine bouche, d'autant plus qu'un honorable 16hl/ha vient couronner les efforts à la vigne.
CALMOS: Nouvelle cuvée du paternel qui déborde d’énergie depuis sa retraite bien méritée!  Anciennement la Chantelée du sieur Bernaudeau, ces grolleaux noirs de 60 ans enclavés entre les cabernets et gamays du Ponge ont été renommé ainsi en hommage au chef d'oeuvre des années 70 avec un Marielle au meilleur de sa forme et dont nous nous faisons forts d'observer les préceptes... Un Calmos solaire et un poil sauvageon des plus prometteurs. 13° et 27hl/ha.
GROLLE NOIRE: La parcelle ayant le plus subie le gel (avec les chenins centenaires dont ce sera le dernier millésime) mais une belle maturité, sans doute la meilleure Grolle depuis 2010. 19hl/ha à 12.5°.
PACHAMAMA: Une Pacha' plutôt tannique  assez axée sur le cabernet sauvignon encadrée par des grolleaux gris et noirs ainsi qu'une toute nouvelle pointe de cabernet franc centenaires...13% et 24hl/ha.
Le BOIS du GLAND: Turgescent à souhait avec son son fier 18...hl/ha. Lui aussi affiche ses 14° .Une base de 80% de cabernet sauvignon épaulée par des francs solides en font un fier gaillard bien loin des c(o)uvées de plumeaux qui volettent de bars à vins hipster en salons mondains. Et comme pour faire fuir plus encore ces "pompeurs de balle de golf", v'la ti pas qu'a germé dans mon cerveau (complotiste à ses heures) l’idée d'une version en longue cuvaison (8 mois) de pur cabernet sauvignon branchu à 14,7°...affaire à suivre.
VIGNES CENTENAIRES: Premiers cabernets francs ramassés à 14° depuis la mémorable Gravelle 2005. Est-il besoin de rajouter autre chose...Ah oui, en plus y'a du volume! (22hl/ha)

La suite en images qui bougent mais auparavant un petit aparté pour vous dire que vous pouvez trouver mes vins en France chez Trink.fr ainsi qu'une sélection hexagonale au poil du sieur Arno. Albéric, son jeune frère vient de sortir son premier millésime, 3 cuvées (un chenin sec, une macération et un rouge de cabernet franc) qui goûtent fort bien.... 
albevoyager@yahoo.fr

Tri de Grolleau noir
De la macération de blanc d'école
Le Ponge en fermentation
Le Clic-Clic...et le jus d'la bête!







 











vendredi 11 décembre 2015

2015, beaucoup d'espoir et peu de grandes choses



L’ANNÉE en BREF: On y a cru au retour des années fastes, on a frôlé la gloriole, il s'en aura fallu de 15 jours... 15 jours de sécheresse en trop qui ont fait basculer le millésime de potentiellement monstrouss à finalement une année dans la veine des  précédentes, avec tout de même globalement un peu plus d’épaules.
 Caractéristique fâcheuse sans doute due au climat; (car on retrouve la même situation en Beaujolais par exemple) des fermentations paresseuses en complète antinomie avec un 2014 tumultueux au possible
Première cuvée officielle de vin blanc de macération (merci Péron!) mais rassurez-vous pas de hausse de tarif alpestre ni d'amphores en forme de suppositoire à l'horizon...
Non sans peine, j'ai décidé à partir de l'an prochain de me séparer de la parcelle de sauvignon, devenue trop difficile à travailler vu mon  age avancé...et celui de mon motoculteur!

CLIMATOLOGIE: Pas grand chose à dire jusqu'en Août; une année pépère, sans gel, ni grêle ou mildiou avec une herbe poussant gentil gentil, à peine pourrais-je reprocher de la part de certains insectes un certain manque de courtoisie à mon égard...mais je m’égare.
 C'est bien connu, pour un gars qui travaille (avec) la terre, le bon temps c'est un bon temps qui dure pas trop longtemps...subséquemment (fallait l'placer çui-là) la sécheresse a commencé à sérieusement se faire sentir début Août avec de nets blocages de véraison. Malheureusement les pluies attendues n'arrivèrent que fin Août...trop tard pour faire monter les degrés mais suffisant pour débloquer les maturités. Un deuxième épisode hallebardesque mi-Septembre ( 140mm cumulés entre la fin Août et le 18 Septembre) s’avérera étonnamment positif pour les raisins, particulièrement durs et résistants avec des peaux d'une épaisseur jamais vue. Retour du traditionnel été angedien nous permettant de laisser traîner les cabernets au soleil.

ÉQUILIBRES: Difficiles à affirmer étant donné la lenteur des fermentations, beaucoup de vins ont encore pas mal de suc' mais à la suite de la vendange ramassée on devrait avoir des blancs classiques, ni trop ni trop peu acides non plus qu’alcoolisés et des rouges dans la même veine avec à priori la trame tannique la plus marquée depuis 2010...du moins je l’espère, ça me manque les commentaires du genre: " Oh! la vache, c'est sèèèèèèèveux...mais bordel, c'est qu'il y a mis les branches!"
Concernant le style "maison" de vinifications, je renvoie les nouveaux venus aux anciens zarticles.  
Petite digression sur la notion de vin naturel, principe étendu ici jusqu’à la non-maîtrise des températures de fermentation avec pour conséquence cette année des cuvaisons plus longues parce que plus froides parce que... plus lentes. J’expérimente aussi depuis 2013, un élevage oxydo-réductif, à savoir de longues périodes de non-ouillage (jusqu’à deux mois et demi) contrebalancé par des mises en bouteilles plus chargées en lies...on verra bin où cela nous mène!
                                                                           LOS BLANCOS  ...en catalan dans le texte!
macération: Après avoir pensé l'appeler cuvée Gaza (macère à Sion), me suis dit qu'il fallait pas trop la ramener en ce moment dans un milieu du pif désespérément Israëlophile ou au mieux englué dans la bienpensance ovine. Surtout, faudrait pas que je perde mes deux plus gros marchés, Paris et Tel-Aviv! Fin de parenthèse frivole et revenons au sérieux, le sauvignon pour sa dernière sortie sera donc vinifié en macération (avec les raffffff,' of course!), pimenté de 20% de chardo franc de pied. 14hl/ha et 12.3° 
gains de maligné: Miserere en terre schisteuse, va falloir la relancer sérieusement l’année prochaine...belle vendange dorée, point de doucereux cette année. Un piteux 08hl/ha...12.8°, ce qui en fait le plus puissant de la bande...c'est sans doute la patte du père qui s'exprime!
vignes centenaires:  A l'inverse des Gains, avec une générosité égale au 2014 (27hl/ha). Quand je pense que j'ai enlevé au printemps la moitié de la vendange...Option léger élevage oxydatif (un an) sur ce vin cette année. Un chenin du Lys à 11°, un brin acideux...la cuvée devrait faire honneur aux glandes salivaires!
franc de pied:  Idem pour les vignes françaises de chardo, très satisfaisantes avec un rendement record de 16hl/ha et un 10.5° de bon aloi. Le "petit" 8° de l'an passé évolue très bien, merci pour lui.
                                                              
                                                                            LES ROUGES 
le ponge: Un Ponge de style classico, encore un peu juste en rendements, mais j'ai de l'espoir pour 2016. Un 12 au carré, rendement et degré.
grolle noire: Certainement un grolleau séveux tant étaient épaisses les peaux des raisins, plus encore que celles des cabernets. Sans doute ramassé un poil tôt (11.2°)... mais on fait bin c'qu'on peut ma pauv'dame. 17hl/ha.
pachamama: Même constat rafflu avec la cuvée de la fratrie, bien plus burnée que 2014 (que sœur Sylvia me pardonne cette image). Un peu plus de grolleau noir et moins de gris avec une dominante de cabernet sauvignon (60%).
le bois du gland: Enfin des volumes décents, 12hl/ha...quand même! Faut dire que je n'ai pas ménagé la pioche dans l'carrée de petite vidure. 12.8° au compteur.
vignes centenaires: Ramassé pour une fois en dernier, le "franc" étant peu compatible avec de longues sécheresses. Notons que les cabernets s’étant assouplis à la faveur des pluies et de la belle arrière saison, ils ne devraient pas être beaucoup plus tanniques que les grolleaux. 14hl/ha et record de l’année: 13.2°.

Quelques petits clichés du millésime:


Les tailles à verges dans le chardo... 

       
...portent leurs fruits. Encore une belle quenelle dans le fion des sciençinfusistes qui m'avaient pronostiqué l’échec quant à cette taille... 
sans jamais d'ailleurs l'avoir expérimenté eux-mêmes. Jeune vigneronnet qui me lit, prend garde au vieux barbon à foulard ou écharpe d'outre-mer qui pérore du haut de son ex-périence.
La pente plein sud dans le sauvignon aura eu raison de mon vieux corps...
Vendange au Ponge
Le Père, élément moteur...toujours au taquet!
Pas facile de s'approcher du pressoir quand il est dans les parages
Les toutes dernières grappes de sauvignon made in Le Moing...la parcelle devrait être reprise par la miss Charlotte.



Bien orange, bien séveux....hummmm! 
Le pédoncule (toi-même!) commence à  aoûter, signe que la vendange approche...

Deux semaines plus tard, décuvage dans la joie et la bonne humeur du dernier cabernet...on en boirai, non?

Mais les vendanges, c'est aussi les joies de la table, la franche camaraderie et tire-bouchon qui fume! 
        


Et comme une ritournelle désormais, à chaque millésime son petit scarabée...




dimanche 11 janvier 2015

La Poubelle réplique

En ces temps de sentimentalisme panurgétique et de défense de la liberté d'expression à 12 vitesses, il est urgent de ne pas commenter plus avant le spectacle mis en œuvre sous nos yeux affamés. Feuilletons plutôt un vrai journal subversif, organe publié en rase campagne où il se passe bien des choses...



Faits divers
Il est environ 19H30, hier matin, quand un agent de l’ordre public assermenté intervient en notre bonne ville de Moitier pour un acte délictueux. Arrivé trop tard au lieu dit la « Cité San Pierrot », il ne peut que constater avec dépit, qu’une bouteille qui était pourtant promise à un bel avenir gastronomique a été biberonnée par un individu peu scrupuleux... Le commissaire, M. Ténieu, rappelle que l’absorption non réfléchie et non adéquate de vin rouge de type « Grolle noire » est punie d'une lourde peine d'emprisonnement. A bon entendeur…

 De notre correspondant
"Flacon retrouvé vide par les forces de l'ordre..."

Faits divers
Encore un manque évident de bon goût caractérisé ! Hier midi, le commissaire Ténieu, pourtant intervenu en urgence au 14 de la cité « San Pierrot », suite aux indications éclairantes fournies par un honnête habitant du quartier (qui préfère rester anonyme) n’a cependant pas réussi à surprendre le criminel en flagrant délit. A son arrivée, l’individu avait pris la fuite non sans avoir abandonné le cadavre d’une bouteille de vin blanc d’Anjou. Un témoin raconte qu’il est parti en courant à l’arrivée de la police pour faire disparaître les preuves. Il est recherché activement.

De notre correspondant



Faits divers
Nouvelle faute de goût constatée au domicile de celui qu'il est désormais convenu d'appeler « l'agueusique du 14». En patrouille hier matin, le commissaire Ténieu, a retrouvé devant le n°14 de la rue « San pierrot », un bac bleu avec des bouteilles vides de vin gastronomique. Dans la poubelle réservée aux déchets ménagers se trouvait un emballage de purée mousseline. Nous craignons le pire ! Toute l’équipe du journal de la « Poubelle Réplique », se joint aux membres de la famille de M. Cyril L. pour lui apporter réconfort et soutien en ces moments difficiles…
De notre correspondant




vendredi 26 décembre 2014

2014, les feuilles mortes se ramassent au mois d'Aout

L’ANNÉE en BREF: On se lance dans l’inédit, le bizarre voire l'incongru résumé ainsi: Du Chardonnay ramassé à 8°, c'est pas de la p'tite bière!
 Mais l’inédit ne frappe pas toujours à la porte sous couvert d’étrangeté, il arbore parfois le visage de la logique, une logique qu'on aurait pas vu venir et qui pourtant s'impose, je veux parler des premiers pas de ma frangine Sylvia sur le chemin de la dé-raison, autrement dit l'art de faire du vin sans (faux)-filets. Tête de lard, juste assez pour bien faire, je dois dire qu'elle s'en est très bien tirée malgré un millésime de haute voltige...

CLIMATOLOGIE: Tout commence par un hiver humido-doucereux dans la courbe lignée des deux années précédentes, scénario angoissant s'il en est pour le vigneronnet puisqu'il conjugue le risque de gel (débourrement précoce) à la prolifération des maladies, mildiou en tête, soit un Denys l'Ancien surboosté avec une épée dans chaque main...un vrai carnage en germes! 
Fort heureusement de gel nous n'aurons point, quant aux maladies, elles eurent la bonne idée de ne s'inviter que tardivement, ne corrompant pas les volumes qui reprennent (en blanc du moins) du poil de la bête. Le millésime aurait même pu être exceptionnel ( comme on  le dit à l'envie en terre bordel-aise) si un mois d’Août noachique ne s’était abattu sur l'Ouest ligérien. Ayant effectué mon dernier traitement à la mi-juillet, j'ai fort logiquement était particulièrement châtié par  messire Mildiou mais la cigale ayant voyagé tout l’été ne s'en trouva pas pour autant dépourvue, sauvée qu'elle fut par Dame Nature et son mois de Septembre aux petits oignons. On l'aura compris, de telles conditions ne furent pas du tout propices au botrytis mais, la nature ayant horreur du vide, un nouvel empêcheur de vendanger sans tri s'invita à table: drosophila suzukii, mouche à vinaig' de son état particulièrement vicieuse, (mais pouvez t'on attendre autre chose d'un transfuge d’extrême-orientie?) engendrant des pertes conséquentes sur grolleaux et sauvignons. 
Plus que jamais j'en appelle donc à un hiver rude pour assainir toute cette vermine!   ( appel aux accents volontairement crypto-fascistes ayant pour but de faire fuir les derniers bobos présents dans ma clientèle)

ÉQUILIBRES: Toujours plus légers en alcool, le pompon revenant au chardo, mais bien "goutés" (comme on dit en Anjou), tel est l’étonnante équation du millésime. Si vous avez aimé 12 et 13, alors 2014 est pour vous, par contre pour les amateurs d’équilibres sudistes...
Un certain risque de volatile rédhibitoire sur le Bois du Gland risque de m'obliger à ne pas commercialiser ledit breuvage tout de suite...que les amateurs grivois du bestiau me pardonnent! 
                                                                 LES BLANCS
-SCHISTES: Retour d'une (relative) abondance et donc retour d'un schistes 100% pur sauvignon, en espérant qu'il ne parte pas en vrille façon 2013! Pas mal de tri because of the drosophiles. Ramassé à 11,3°. 20hl/ha.
-Les GAINS de MALIGNÉ :La parcelle "Père&Fils" de ch'nin, vinifiée cette année entièrement en sec. Degré identique au sauvignon, rendement en deçà...14hl/ha.
-FRANC de PIED: Roulement de tambour et bombage de torse façon soldat Fafa...le garenne n'est pas peu fier d'annoncer sa première barrique et même plus (260 litres) de chardonnay non greffés (plantés en 2006). En partie grâce à l’abnégation du vigneronnet et en partie grâce à la nouvelle taille imaginée sous son casque à plumes: en gros une taille à baguette sans palissage: taille "en ponts", qu'il appelle ça le gars! Cépage particulièrement sensible aux maladies, plus une seule feuille et un chapelet de grappettes dorées en guise de vendange, résultat....8° au mustimètre...oui 8! Et le pire, c'est qu'il en est fier! 13hl/ha.
-VIGNES CENTENAIRES: Après 3 années de gel, les vieux chenins du Lys se font "pardonnés" en affichant un incroyable 30hl/ha.Il faut dire qu'en outre j'ai là aussi changé la taille, ou plutôt repris celle effectuée auparavant par feu Bernard, l'ancien m'ayant confié cette parcelle en 2007. Dans l'temps, z'appelaient ça la taille à verge...avec de la malice dans l’œil. 10°  et presque autant d’acidité! Opulence oblige, une feuillette de sec + une barrique d'oxydatif mise aux oubli-ettes, comme en 2013 (qui évolue fort bien)..son petit nom: Voile Acté.
                                                                   LES ROUGES
-PACHAMAMA: Honneur et galanterie de mise pour la présentation en avant-première intergalactique de la c(o)uvée frère et sœur de la maisonnette Le Moing. Assemblage de 4 cépages sur des graves du secteur du Ponge cultivés en bio depuis 1998. 40% grolleau gris/40% cabernet sauvignon pimentés de gamay et grolleau noir. Sylvia, une disciple disciplinée, libre et roots à la fois comme en témoigne le nom de la cuvée, hommage à la Terre Mère des peuples andins. 11,5° et un beau 22hl/ha.
-LE PONGE: Une vendange hétéroclite de vieux gamays pimentés de 20% de grolleau. 11,2° au compteur pour un petit 12hl/ha.
-GROLLE NOIRE: Les plus grosses pertes (merci les "droso"!), malgré tout rendement "correct" (16hl/ha), grolleau oblige! Vendangé à 10,8°:
-Le BOIS du GLAND: Une bien belle vendange cette année (60% cabernet sauvignon/ 40% franc) mais un développement inexpliqué d’acescence s’étant développée au niveau du chapeau m'a conduit à retirer ce dernier avant décuvage ( et donc pas mal de pertes en volumes), évolution à suivre de près en barrique.
-VIGNES CENTENAIRES: Les vieux cabernets francs du Ponge proposent la plus belle vendange de ce millésime en rouge, lui qui souffre facilement de stress hydrique estival n'a point eu à s'plaind' cette année! Un 12,2° quasi sudiste dans le contexte du millésime. 14hl/ha, ce qui n'est "pas tout mal"...

Quelques clichés du millésime :

Désolé, citadins en mal de cambrousse... pas de cheval à vous proposer.
Le carrée de sauvignon schisteux
Le mustimètre qui plonge, qui plonge...le père en croit pas ses yeux!
Saloperie de mouche à vinaig'!

Pas gêné par le feuillage cette année...
Gamay pigé au pied de japonaise....avis aux fétichistes!
Petits rendements, petits degrés, petite cuve...petites "pigeuses" , faut être logique!
Une qui a tout pigé...Pacha Sylvia!
Pacha Mama from Anjou
La "Le Moing factory" en action