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mardi 7 avril 2015

Hanami aux abords de Jindai-ji

Jindai-ji, temple séculaire de l’agglomération tokyoïte, constitue un havre de paix à peu de pas de la grande ville. Situé au creux d'un vallon ombragé, l'endroit est connu pour ses soba, nouilles au sarrasin servies d'ordinaire froides et très prisées aux beaux jours pour leurs vertus rafraîchissantes. 


Bénitier à la nippone


Énigmatique représentation...
Pratique traditionnelle, laisser ses vœux...au gré du vent

Surplombant le temple, se trouve le vaste parc botanique, qui renferme entre autre une foultitude de prunus en émoi en ces premiers jours d'Avril.






Outre les moults spécimens de stature classique, on trouve aussi une belle palette d'individus typiquement japonais à port retombant (j'ai pas dit "courbettant"!)





 Quelques pêchers deci delà (momo en japonais) dont certains de type "genpei-saki" (comment il se la raconte le mec!), à savoir wouive floraison bicolore.

En bon élève nippon, le lieu possède évidemment son jardin de pruniers, mais ce coup ci c'est un peu trop tard...
Néanmoins, le printemps ce n'est pas que petites fleurs et compagnie, c'est aussi la saison "qui allonge aux beaux jours les bras de la foret" 
La saison de l’espérance, de l'insouciance et de la constance... "Eh oui, ma pov'dame, je vous apporte de biens tristes nouvelles: Il y a encore des saisons!"





Bientôt, il sera temps de retrouver mes petites vignes qui sans nul doute doivent débourrer en ce moment par les belles journées ensoleillées qui réveillent l'Anjou de sa proverbiale langueur.
 A quelle sauce serons-nous croqués cette année?...
"Non moins que savoir, douter me plait" , n'est-il pas sieur Allighieri?

lundi 23 mars 2015

Du culturo sans mondains

Deux pans de la culture nippone, Sho-do et miso (rien à voir avec le tome 4 des aventures de Marcello) vont vous être comptés par le menu en cette journée (timidement) printanière.
 Preuve de la vivacité de la culture nippone, cette exposition rassemblant le travail accompli par la C.A.M ( calligraphistes amateurs de Mitaka)...et c'est d'la bonne!


Tous les genres sont représentés (qui a dit que les japonais sortaient tous du même moule?)
De l'abstrait:



Au primitif:
En passant par des formes imagées, à portée de jugeote du gaijin égaré...
























Mais aussi des œuvres plus classiques
Et même une incursion dans le style chinois:

Mon préféré qui répond au doux nom de setsuna (éphémère) et qui n'est pas sans évoquer Shurayuki-ime, blanche neige sabreuse de son état.  
Il faut rappeler ici qu'il s'agit de calligraphie et donc d’écriture, même si parfois le sens est devenu bien flou y compris pour les autochtones auxquels on procure une petite note explicative

Merci à Itoshi sen-sei ( ici, expliquant son oeuvre) de nous avoir guidé. 

Apres s’être sustenté la rétine et les méninges, direction le potager du sieur Yoshida, renégat maraîcher qui résiste encore et toujours à la chimie et aux zagents immo-bill(i)ets.

Elle est pas belle la famille Yoshida? 90 au compteur pour la mémé et toujours au taquet!
Grande prêtresse de la journée, Hiromi-san, cuisinière ambulante de son état.
La recette du miso tient en trois ingrédients, des pois de soja, du sel et du koji.

Le koji, ici à base de riz, qui va permettre de lancer la fermentation.

Première étape, mélanger sel et koji



Puis réduire en purée les pois longuement cuits au feu de bois à l'aide des mains douces mais néanmoins fermes d'une harde de donzelles enthousiastes.
Y'a plus qu'à malaxer le tout et faire des petites bouboules mises à fermenter pour au moins un an...petit bonus, un résumé en chanson.


Passé un, deux et trois ans...
Après l'effort ( prendre des photos et motiver un bataillon de nippones, faut pas croire, c'est du boulot!) une petite boustifaille nous attend à base des (rares) légumes encore présents au potager en cette fin Mars...
Fleurs de roquette
Directement du potager à l’écuelle.

bagna cauda sauce nippone: oignons, huile et miso
La main invisible, prise en flagrant délit!!!
Et on s'rince le toboggan avec quoi, bordel?



De l' amazake pardi! Un peu l’équivalent de la bonne vieille piquette qui servait à apaiser les soifs de nos moustachus d’antan!...De la seconde presse tout ce qu'il a de plus affétée, tonique et grumeleuse à souhait!