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mardi 10 mars 2015

Manza onsen

De retour au Japon toute vigne taillée. Optimiste quant à 2015, nombreuses gelées matinales assainissantes et beaux bois de taille...autant de promesses d'abondance... 
Pour clore cet hiver comme nous l'avions commencé, virée montagno-sulfitophile de bon aloi, cette fois-ci du coté de Manza, à quelques 3 heures 30 de Tokyo montre en main. 
Perchée à 1800m et championne toute catégorie en concentration sulfitique, laissant loin derrière elle les ineffables vouvrilloneries et autres spectaculaires envolées rhénanes, causes de mauvaise humeur post-traumatique tenace.



Petit nuage "soufroteux" en arrière plan. L'air est tellement saturée en So2 qu'il parvient à ternir votre bijou argenté en quelques minutes, si toutefois vous en possédez-un....autrement dit, jeunes mariés fuyez ce lieu ou bien investissez dans l'or!!!
Nous nous posons au Nisshinkan, hôtel nipponeux de base façon tatami/yukata avec sympathique vue en prime. Comme toujours, essayez d'y aller en semaine, calme et tarifs moitié moindre à la clef.
La grande affaire à Manza, c'est donc les onsen. Je rappelle aux pervers avec ou sans barbichette que les individus pourvus d'un tchin-tchin doivent se diriger du coté bleu de la force tandis que nos congénères fendues s'introduisent au travers de l'évasure carnée...

-10 degrés dehors, 42 dans l'eau: C'est chaud c'est doux, mais ça ne sent pas le savon de marseille!
Les aventureux à grands arpions iront voir du coté du bain en plein air, le top moumoute du onsen, entouré qu'on est d'un mur de neige de 3 mètres de haut
Et aventureux il faut l’être car l’hôtel proposant des bottes à disposition de taille nippone ni bonne et mes escarpins étant particulièrement peu appropriés aux conditions présentement présentent, une seule solution s'impose: le va-nu-pieds intégral pour franchir les 300 mètres séparant le point A du point B sous les yeux mi-ébahis mi-admiratifs des japonais qui, nonobstant 70 ans d'occupation étasunienne, garde toujours une certaine ferveur pour les kamikazes (en moins!)

Le jeu en vaut bien la chandelle, non?
Niveau bectance, on se trouve pour une fois moins perdu qu'à l’accoutumé, ayant affaire à une formule buffet. Laissons nous guider par nos prunelles dubitatives...
Piège classique d'autant plus fourbe que servi ici au petit dèj', les redoutables umeboshi, prunes ultra salées et acideuses à mort (et c'est le co-géniteur des Gains 08 qui vous parle...) Ceci dit, après 18 mois passés au Yapon, on finit par s'y faire et même à trouver ça bon!

Grands indéboulonnables de la gastro-onsenite, tamago-onsen, œufs cuits à même le bain .

Et voila le boulot, notez bien qu'il s'agit là des agapes matinales..."Tu veux des concombres à l'ail? Bein, moi j'vais en prendre!
Et que les p'tits malins qui croiraient avoir décelé un coté "petit joueur" avec une crème caramel au premier plan à droite sachent qu'ils ont affaire à du Tororo, racine visqueuse et urticante, râpée et arrosée de soja...Itadakimasu!!!

Me revient tout à coup, façon Marcello, la rassurante voix de ce bon vieux Jacquot:  "little pigs, little pigs, let me come in..."

mardi 22 avril 2014

Showa, pour mémoire...

Rassurez-vous, je ne vais pas vous gonfler avec la sacro-sainte Shoah, alias le devoir de mémoire en chef...les médias de masse et le corps (invertébré) professoral s'en charge bien assez comme ça. Soit dit en passant, faire voir de tel horreurs à de jeunes cerveaux spongieux n'est pas sans rappeler la fameuse scène d'Orange Mécanique de maître Kubrick. Pas étonnant dès lors que bien des congénères réagissent de façon pavlovienne à la seule évocation de ce qu'il faut bien appeler notre nouvelle religion synthétique. En d'autres termes: croyance, repentance et soumission bêlante OU direction... le bûcher, fermons la parenthèse.
Retournons à nos moutonssses, à savoir le parc mémorial Showa, crée en l'honneur de l'empereur du Japon pour la petite histoire.




Assez couru au printemps, Hanami oblige, le parc recèle aussi une bien belle collection de bonsaïs, dont certains spécimens dépassent les 250 ans...on est ben peu d'choses, ma pauv'dame!





Le jeu des 7 familles, version bonsaï.
A proximité, un jardin à la japonaise, à voir en particulier en automne pour ses flamboyants momijis (érables)

Le parc étant particulièrement vaste et la population japonaise munie de courtes pattes arquées, les zoto-ritées ont mis à disposition un petit train qui réussit à faire tchoutchou sans fumée!


La saison fugace des cerisiers en fleurs touche à sa fin, donnant par temps venteux l'impression de "neige" au printemps (hanafubuki)






dimanche 13 avril 2014

Tripes ou coup de secousse?

Les deux mon adjudant! Oui, adjudant qu'il a été promu, le soldat Fafa! Je sais, ça sent le pompage de balle de golf à travers le tuyau d'arrosage, et pourtant, il n'en est rien. Notre inconscient soldat, au terme de ses 12 campagnes rondement menées tire-bouchon au canon mérite largement, vous en conviendrez, une telle promotion...bien sur, en tant que supérieur hiérarchique ( donc forcement fourbe, manipulateur, retors, j'en passe et des mielleurs...) j'ai ma petite idée derrière le casque à pointe,car, horreur et stupréfaction, le soldat Fafa pourrait ne pas rempiler au terme de son contrat...perdre un tel élément moteur et même hélice, grand voile à lui tout seul, je vous le demande: Peux t-on se le permettre?
 "Et l'appel du large? Et la franche camaraderie? Et les blagues salaces?"me direz-vous..."Tous des jean-foutre ces jeunes...ah elle est belle la France, pas étonnant qu'on ait perdu la dernière...!"
Diantre, je vous trouve un poil dur sus' coup là. Après tout il mérite bien sa retraite le gazier, l'a l'droit de quitter la grande muette pour la p'tite verbeuse, m'est d'avis!
Sayonara donc, valeureux ronin...
Un jour prochain, l'ennemi, au delà de la ligne bleue des Mauges, surgira, asservira, plus encore si c'est possible et  décrétera impropre à la consommation le Bois du Gland, remplacé seins-nus militari par du boisu de zinfandel, fi des salutaires tripoux, gloire à l'emburgé lyophilisé!
D'ici là, reposez en paix et sous l'effet du cassoulet soldat adjudant...ROMPEZ!


Rapport n°11

Soldat « fafa » au rapport


G
rand Shogun, vous savez combien la raison et la logique m’ont été inculquées lors de mon service militaire (pour rappel : « musicien-vent » contingent 92 siouplait !). Je ne suis pas de ceux qui se laissent prendre au piège des superstitions et croyances hasardeuses… Et pourtant ! Il est 12h37 dimanche dernier, lorsque le morceau d’agneau embusqué dans mon assiette, semble tout à coup prendre la parole ! J’ai aussitôt un brusque mouvement de recul et dégaine immédiatement mon arme (En l’occurrence, une fourchette de piètre qualité avec poignée plastique blanche dont j’avais fait l’acquisition chez « lidl »). Après quoi, je me pince, me gifle et bien sûr, me cogne la tête violemment sur le rebord de la table, afin de vérifier si je ne suis pas victime d’un mauvais songe. Puis, j’approche à nouveau de mon auge et j’entends encore ce cri étouffé : « vésouafvésouaf ! » En grand philosophe, Je pense d’abord comprendre que tout mon « être » réclame un verre de vin et hurle : « j’ai soif j’ai soif ! ». Je quitte alors la table pour y revenir 33 secondes plus tard, avec de quoi faire taire cet inquiétant appel intérieur. De retour sur ma chaise, la voix se manifeste une troisième fois pour dire « c’estpôtrotôt ! », je décide de lever la tête sans céder à la panique et je réalise que ces phénomènes étranges provenaient en fait de ma voisine de tablée qui réclamait un verre de pinard depuis un moment… Comme quoi, tout s’explique avec un chouïa de bon sens ! RAS !
Pour accompagner le couscous, deux bouteilles furent nécessaires pour humidifier les gosiers secs des buveurs du dimanche…

Rapport n°12  (The last …)

Soldat « fafa » au rapport

C
her Jizamuraï, il était 8h37 minutes ce Dimanche 30 Mars, lorsque l’opération « Tripoux-éclair » a été lancée… Et puis tout a été très vite…Il faut dire que j’avais été parfaitement entraîné jadis (j’évoque ici mon passage dans les terribles « camps de biberonnages forcés » Angevins…). Les tripes de veau roulées dans l’agneau ont immédiatement hissé le drapeau blanc et n’ont offert aucune résistance aux convives. Quant au petit bataillon de pommes de terre à la vapeur ; qui suivait bêtement le convoi, il s’est lui aussi laissé avaler… Nous n’en avons fait qu’une bouchée ! Conformément à l’esprit insufflé dans les rangs de la compagnie, nous avons aussi exécuté à 9h38 pétante et sans autres formes de procès, les derniers prisonniers (des morceaux de roquefort…) qui avaient été soigneusement placés dans des cages en bois grillagées…J’oublie simplement de mentionner le léger incident survenu lors de cet assaut rapide. Aux alentours de 9h02, un homme un peu plus gourmand et un peu moins malin que les autres, a failli s’étouffer en gobant un tripoux entier. Sauvé in extremis par 4 ou 5 rasades issues d’un flacon de ma pharmacie personnelle intitulé « Boisso del glandu », le courageux soldat est désormais tout ragaillardi. Faut le voir pour le croire ! R .A.S !
La dernière quille de la pharmacie… à côté de pissenlits, symbole de vie, de connaissance, de surprise et de joie…