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lundi 9 novembre 2015

Sur la route des vacances...



C'est bin connu, tout voyage commence sitôt franchie la porte de son patelin. Dans mon cas, il m’emmène souvent bien loin derrière la ligne bleue des Vosges, parfois en moins de 24h, je me retrouve parachuté en pleine jungle Tokyoite et parfois, comme ici, v'la ti pas qu'il m'aura fallu près de deux semaines pour arriver à bon port (avec un T, bande de graveleux!). Moult détours pour le plus grand bonheur des papilles et l'endurance d'une tuyauterie mise à rude épreuve.
Premier détour plein ouest au routier de Cancale, un boui-boui dénommé Richeux, l'essentiel n’étant pas dans le décor miteux de l'endroit, c'est dans l'assiette et le godet que ça se passe (bien). Une paire de sommelier solide comme celle d'un capitaine par gros vent; et qui c'est donc qui tangue en fin de repas?...Lamentables et fiers, la triplette Le Moing!
Ce genre de photo, c'est toujours mieux en début de repas...


Une petite Magie Blanche 14 de la fratrie Le Moing (grolleau gris/chenin macéré) à 10 degrés pour chauffer gentiment le moteur.

On embraye en mode comparatif entre un Suavignon 09 de feu Michel Augé (toujours en vie mais ayant raccroché le sécateur) ouvert et langoureux et un chardo serré du fi.. que j'ai pris pour un Overnoy (c'est dire). Un 2012 jurassien du domaine des miroirs, celui du nipponais dans l'vent dont on me dit le plus grand bien mais force est de constater que pour l'instant c'est pas l’éclate dans l' toboggan (mis à part un rouge  au gout de remède de grand mère interpellant).


The Cacao Lobsteur, sir! Un comparatif de brutaux pour affronter la bête: O2 vigne 05 du Gars Chené et macération italienne avec les poils de chez Caspri


C'est pas sérieux!!!

Ah, elle est belle la France!

Direction le Beaujolais... longue étant la route, une escale s'impose dans le Vendômois natal où un Guillaume, encore moins con qu'errant s'est installé il y a un couple d’année. Assurément la table la plus émoustillante de la vallée du Loir, le Pertica.
Une des rares blancs du sud à ne pas gominer la bouche, de chez La Sorga.

Du "sans protéines" conséquent et convaincant, trio sur l'amertume choux de shanghai/ pomélo / céleri rave avec une sauce nuoc-mâm  de bon aloi pour lier l'ensemble 

Grosse découverte que ce vin Géorgien exfiltré d'un obscur monastère par le gars Puzelat, sorte de golden boy sauce loir et cher. Palette aromatique sur le passerillage et tension stringuienne en bouche, parfait avec ce St pierre automnal. 
Grand spécialiste de la volaille maturée, Guillaume nous sert un marcassin bien tourné mais un poil jeune. Magnifique poivre fleuri des cimes vietnamiennes sur les dernières courgettes de l’année.
Seul en cuisine comme seul à la vigne, sans doute l'avenir de nos nobles métiers pour qui souhaite demeurer libre...

Un peu d'iode dominicale pour se refaire la cerise avant d'affronter une semaine granitée avec comme camp de base la ferme du père la Guigne, faut être logique... au pays du Béru!!!

Ah! La st jacques crue, l’érotisme sur le bout la langue...
De la moule entrouverte qui laisse à peine suinter son jus...diantre! Va être grand temps de faire valises... 



lundi 30 mars 2015

Du vin naturel hors des cercles mondains

Congruent autant comme autant me revoilà, bâton de berger (sans salpêtre) en main prêchant la bonne parole vineuse dans les faubourgs tokyoïtes. Une trentaine de locaux novices présents ce soir là, à peu près itou au courant de koiksé le vin naturel que vous ne l’êtes de la fabrication du saké...sauf si vous errez régulièrement sur ce blogion teigneux. 


"Monseigneur" et ses ouailles
Traduction assurée par Madame...
Ainsi que la mise en forme des diapo didactiques...
...où on apprend que faire du vin peut être ça:

Mais aussi plus qu'à son tour, ça:


Ou encore ça! ...
Après une petite heure de présentation, vient le moment de kampailler!
Millésime 2010, blanc et rouge "maison" et oxydatif du gars Chéné au menu
 Victuailles nipponeuses pour accompagner dignement ces velours
Une fois encore, les accords goûteux furent florès, la cuisine japonaise (arigato Iori-san!) s’avérant particulièrement accueillante envers nos pinards. Nous titillâmes même le glorieux avec l'oxydatif et des encornets poêlés sauce tripailles, façon araignée de mer décadente (pour les bordemèriens parmi vous). Mention spéciale aux légumes apportés par les maraîchers locaux, en particulier les petits pois à la cosse aussi tendre qu'une cuisse de bergère!
Yoshida-san (de dos) ne manque jamais une occasion de venir licher du Le Moing!
Taulier d'un soir...
...dans la joie et la bonne humeur!

dimanche 24 août 2014

On a retrouvé le soldat Tsubo

L'ancien quartier-maître du Shonzui oeuvre désormais au Cabaret du coté de Yoyogi, lieu à l'atmosphère provinciale bien que situé à quelques encablures de Shinjuku et Shibuya. Sièges en cuir rouge et baie vitrée pour les nostalgiques de l'ambiance bistrotière, désormais rebaptisé cave à manger par nos culturo-mondains de service. Ouvert il y a une dizaine d’année, l'endroit est depuis le début une place forte de "cosa nostra". Nul doute que Tsubo-san va insuffler plus encore de naturel à une carte des vins déjà ma foi fort sympathique!

Le troquet propose une cuisine simple mais efficace, d'inspiration française revisitée à la nippone.
Tartare d'aubergines

Maquereaux marinés façon locale (mi-cuit) sur son lit de pommes vapeur 
Une bulle du sieur Ooka pour rincer tout ça.

 Les fortes chaleurs estivales tokyoïtes ( la température redescend péniblement à 27 au plus "frais" de la nuit), appellent les trucs légers, ici un grolleau du père Jean-François dont l’étiquette fleurie ne manque pas de gauloiserie..."On voit même les poils" dixit Babass. Non... pas ceux du torse!

Pintade de compèt' en plat de résistance, cuite à la perfection et servie avec son petit bataillon d'abats au garde à vous

Va falloir passer à du sérieux pour rincer le grassouillet gallinacé, un 8/9 pinotant de maître Jambon  fera très bien l'affaire ainsi qu'un chenin  vignes centenaires 2012 maison.


Yuko-san, que dis-je Yuko sen-sei officie en cuisine. Ici en pleine bataille avec un pâté de tête en gestation...Oui mes enfants, un PÂTÉ DE TÊTE. Quel magnifique image, n'est-ce pas? Toute la symbiose Franco-nippone est là, sous nos yeux: une tête de cochon amoureusement manipulée par une frêle donzelle extrême-orientale!

Déjà l'heure tourne mais Tsubo a plus d'une bouteille dans sa cave pour me retenir un petit peu. "Allons un petit oxydatif 2008 du gars Chéné, ça se refuse pas" ...Jean François qui nous avait caché cet illustre ancêtre!


Petit détour malgré l'heure tardive par le Shonzui afin de s'assurer que la relève est bien assurée...c'est effectivement le cas puisque l'ancien du Libertin est désormais aux manettes. Rasséréné, je vais pouvoir retrouver mes petites vignes en espérant que le mildiou m'ait laissé quelques feuilles en état.

C'est bien connu, tout finit en musique, voici donc en différé et en marge du mizuzake matsuri mouture 2014, deux ch'tites vidéos: Ici et là.

samedi 14 décembre 2013

Kyoto... pas si capitale

Tous les guides vous le diront, Kyoto, ancienne capitale impériale est un Must à inclure obligatoirement dans votre voyage au Japon. Déjà, en 2011, lors de mon premier voyage au Japon, j'avais été quelque peu déçu par cette ville au carré et bruyante (très peu de lignes de métro et donc beaucoup, beaucoup de bus), mais comme il ne faut pas rester sur sa première impression...me voila de retour à Kyoto, poussé en cela; il faut bien l'avouer,  par l'installation récente de l'ancien cuisinier du Shonzui qui vient d'ouvrir ici son propre bar à vin nature.
La raison principale qui pousse le touriste de base à visiter Kyoto, c'est avant tout sa multitude de temples et autant dire qu'en cette saison, du touriste, on en a vu!

 ...Après une courte visite au célèbre pavillon d'argent, alias Ginkaku-ji surement très agréable hors saison (mais, il y a t-il un hors saison, ici?), nous partons à la quête de petits temples plus calmes au long du Chemin des Philosophes.









Déjà, la nuit approche et l'estomac se fait pressant, direction le 14e!

Non, il ne s'agit pas d'une brusque envie de retrouver Paris...loin s'en faut..il s'agit en fait du nom du nouveau bar à vin de l'ami Shigé.


Notre homme élabore lui même pâtés et autres rillettes et est passé maître dans l'art de faire maturer les viandes: 
Nous aurons le droit ce soir là à un comparatif de divers races nippones maturées de 7 à 10 semaines. Cette dernière , une vieille bête à poils noirs, évoque presque le gibier par sa puissance avec une longueur en bouche remarquable...évidement, vins à l'avenant, Chéné, Le Coste, Griottes....pour le coup, on se croirait presque à Cancale!
Et que les barbaquophobes se rassurent, y'a pas que d'la bidoche au menu, témoin cette rafraîchissante entrée à base de poissons et daikon marinés.
Si vous êtes de passage dans le coin, voici son numéro, n’hésitez pas, il parle très bien le français. 075-231-7009


Le lendemain et sans gueule de bois, of course, nous voilà repartis direction la banlieue sud, histoire de s’éloigner un peu du troupeau...
Direction donc, Fushimi Inari, sanctuaire célèbre pour ses toriis, qui semblent pousser ici comme des champignons.






Dernière visite, Daigoji, surement un des plus beaux temples pour admirer les couleurs automnales (koyo)...manque de chance, le soleil décide de tirer sa révérence juste au moment ou on y accède! Quelques clichés cependant qui rendent , un peu, de la beauté de l'endroit.










Et comme pour me punir de ne pas aimer Kyoto, l'astre fourbe se pointe à nouveau à la sortie... surplombant la sympathique bouille du vigile de service!


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