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mercredi 26 août 2015

Tokyo la nuit

Non, il ne s'agit pas d'un article vantant les aventures polissonnes de notre tricentenaire en devenir préféré, Sieur Robinot de la Jasnièrie mais celles plus avouables, encore que(ue), d'un vigneronnet plongé dans la moiteur d'un été Tokyoite particulièrement gratiné. Forcément, de telles chaleurs donnent soif et coup de bol, les troquets fréquentables sont légions dans le village. Petit virée nocturne et néanmoins éclairante...

On attaque dans le minimalisme avec ce qui doit être l'abreuvoir le plus riquiqui du coin, le bien mal-nommé Waltz, à moins que ce ne soit les bouteilles et non les compagnes qu'on y fasse valser... Un zinc où 6 guguss maxi peuvent s'accouder, pas de chaises, trois, quatres denrées de base pour éponger un peu les liquidités ingurgitées mais un fin connaisseur de la chose a-sulfitique comme patron en fait une buvette prisée de l'amateur glougloutier.



Belle découverte que ce petit domaine Jurassien, un trousseau troussable à souhait!
Valeur sure pour le déviant que je suis, du Griottes  version Pat' en solo, Une macération chenin/sauvignon? 
Je m’égare sur le chemin du retour quand soudain une balise bien connue me stoppe net dans ma tanguée..
Décidément la vieille garde Ligérienne a marqué les esprits. Du Cousin en centuple-magnum wouive étiquette de compèt façon crise hémorroïdaire!!!

Direction Le Cabaret, ambiance proche banlieue parisienne d'avant le grand n'importe quoi. On y retrouve Tsubo-san, l'ancien maitre tirebouchonnier du Shonzui.
Salade de poulpe, fenouil avec le trop rare chenin du discret Sylvain Martinez.




 Pied de porc réalisé avec maestria, croustillant au dehors et moualleux au dedans.
On retrouve la paire de cerises à poils longs pour l'occasion avec leur "petite gâterie" 2010 tout en longueur et densité...
Et une petite macération jurassique pour rincer l'cochon...le temps d'attraper le dernier métro.

Changement de style chez Organ, avec une assiette plus travaillée. L'esprit dans le verre reste le même avec une sélection particulièrement large et alléchante... en témoigne ce 2010 de Pierre Beauger, assemblage de chardo et pinot gris, mollasson sur le papier mais tendu à souhait dans l'gosier. 

Chapeau bas pour cet accord plein de promesses lourdingues et pourtant très harmonieux entre une anguille, un foie gras et du maïs nouveau pas sucraillon pour un sou.




Dernière étape obligatoire dans l'Antre de guerre, alias le Shonzui.
Bar mariné et goya, un machin tout amer venu d'Okinawa.
Comparatif angoissant entre deux viogniers d’Ardèche, dont la version macérée sort gagnante haut la main. Espérons toutefois que le double effet macération/amphore n'ai pas fait doublé le prix!
Double cœur de bœuf!
Tsubo, absorbé par son absorption de la spécialité maison (la pièce de bœuf longuement maturée) me tient de pilier ce soir là.
Keniya, son remplaçant à la barre, fait honneur à la maison...et à nos godets!
Saloperie de Grolle 2014 à 10 degrés!
Voilà de quoi calmer les garennes assoiffés, du Chené doucereux et du Terada Honke à 16%!

Tokyo....la nuit.


dimanche 24 août 2014

On a retrouvé le soldat Tsubo

L'ancien quartier-maître du Shonzui oeuvre désormais au Cabaret du coté de Yoyogi, lieu à l'atmosphère provinciale bien que situé à quelques encablures de Shinjuku et Shibuya. Sièges en cuir rouge et baie vitrée pour les nostalgiques de l'ambiance bistrotière, désormais rebaptisé cave à manger par nos culturo-mondains de service. Ouvert il y a une dizaine d’année, l'endroit est depuis le début une place forte de "cosa nostra". Nul doute que Tsubo-san va insuffler plus encore de naturel à une carte des vins déjà ma foi fort sympathique!

Le troquet propose une cuisine simple mais efficace, d'inspiration française revisitée à la nippone.
Tartare d'aubergines

Maquereaux marinés façon locale (mi-cuit) sur son lit de pommes vapeur 
Une bulle du sieur Ooka pour rincer tout ça.

 Les fortes chaleurs estivales tokyoïtes ( la température redescend péniblement à 27 au plus "frais" de la nuit), appellent les trucs légers, ici un grolleau du père Jean-François dont l’étiquette fleurie ne manque pas de gauloiserie..."On voit même les poils" dixit Babass. Non... pas ceux du torse!

Pintade de compèt' en plat de résistance, cuite à la perfection et servie avec son petit bataillon d'abats au garde à vous

Va falloir passer à du sérieux pour rincer le grassouillet gallinacé, un 8/9 pinotant de maître Jambon  fera très bien l'affaire ainsi qu'un chenin  vignes centenaires 2012 maison.


Yuko-san, que dis-je Yuko sen-sei officie en cuisine. Ici en pleine bataille avec un pâté de tête en gestation...Oui mes enfants, un PÂTÉ DE TÊTE. Quel magnifique image, n'est-ce pas? Toute la symbiose Franco-nippone est là, sous nos yeux: une tête de cochon amoureusement manipulée par une frêle donzelle extrême-orientale!

Déjà l'heure tourne mais Tsubo a plus d'une bouteille dans sa cave pour me retenir un petit peu. "Allons un petit oxydatif 2008 du gars Chéné, ça se refuse pas" ...Jean François qui nous avait caché cet illustre ancêtre!


Petit détour malgré l'heure tardive par le Shonzui afin de s'assurer que la relève est bien assurée...c'est effectivement le cas puisque l'ancien du Libertin est désormais aux manettes. Rasséréné, je vais pouvoir retrouver mes petites vignes en espérant que le mildiou m'ait laissé quelques feuilles en état.

C'est bien connu, tout finit en musique, voici donc en différé et en marge du mizuzake matsuri mouture 2014, deux ch'tites vidéos: Ici et là.

dimanche 30 mars 2014

Le Shonzui perd sévère

J'ai déjà évoqué ici cet antre de la bistrologie Tokyoite, version accomplie du bar à vin nature accompagné de produits de qualité servis sans chichi et,cerise sur le fond blanc du drapeau japonais, sans clientèle bobo ni patron à la science infuse...bref, loin, très loin du nombrilisme parisien. Aux manettes, Nobu en cuisine et Tsubo-san en salle. Ce dernier est un peu l’âme du lieu et est une des rares fines lames nippones sachant pratiquer l'art du Sans-soufre avec exactitude,altruisme,voire... dévotion. Malheureusement, toutes les bonnes choses ayant une fin (même le quinquennat du mollusque en chef...tic, tac, tic, tac), Tsubo va quitter le vieil esquif (ouvert depuis 20 ans) tout bientôt, décidé qu'il est  à voguer vers d'autres lieux. L'occasion de lui rendre une dernière visite dont voici le petit topo:
Entrée Lynchienne en diable...au bout d'une petite rue sombre de Roppongi et au deuxième étage d'un bâtiment anonyme...bref, mieux vaut un petit plan...que voici. Au passage, merci à Yasuko de m'avoir fait découvrir ce lieu en 2011.

On attaque avec une bulle de la miss Gaelle Berriau, trésor de finesse et d’équilibre ( le vin comme la donzelle), rare bouteille s'il en est, Gaëlle ayant raccrochée son sécateur...

Hiramasa mariné avec des filets d'anchois maison qui relèvent bien ce poisson gras au gout fin.

Joel Courtault dans ses œuvres, Amétrine 09 aux accents jurassien, tendance semi oxydative.
On se lance dans le consistant avec de la charcutaille maison...fondante langue de porc en "background"...."Prends des cornichons, hein, allez!"...dixit Jean-pierre.


Nobu-san fait aussi dans la saucisse....ça pose son homme!

With a Navine 06 from les Griottes, sir!

Entre Geneviève et la Tuborg ou Naomi et la Grolle noire, j'ai fait mon choix!
La pièce de bœuf bien maturée...spécialité maison, initiée par Shigé, désormais installé à Kyoto et dont Nobu est le très digne successeur.




The famous Baltailles 05 du Sieur Jambon...en magnum sioux plait!....Ça salive sec, hein les gars!?
Une petite macération Vénitienne et un coup de liquoreux offert par le Père pour rincer l'cochon...
Petite vidéo dans les coulisses en bonus...les hommes de bon gout auront reconnu Coltrane et sa fine équipe" à la barre...
Arigato gosaimashita Tsubo- san!...Ja mata!

dimanche 1 septembre 2013

SHODO, La Voie...

...De la Calligraphie. Do signifiant La voie, d'ou Ju-Do (La voie de la souplesse), Bushi-Do (La voie du Samourai), etc...
Voila un sujet, suite aux précédents qui devrait donner moins d'urticaire à ceux parmi vous qui pratiquent le Fukujū-Do!!!...

Shodo is the way of Caligraphy...i took my first lesson few days ago with Hitoshi sen-sei at Mitaka.



Kobayashi (petite foret) sera mon premier kanji
Kobayashi (small forest) will be my first lesson

L'angoisse de la page blanche...



Tremper le pinceau...ça je sais faire.
Et voila l'boulot...et sans filet s'il vous plait!
Parait qu'c'est pas tout mal
Not so bad result...Sen sei said

Hitoshi Sen-sei.
Concentration...à la japonaise!
Japanese focusing!



Shodo, de 7 à 77 ans!!!
At all ages, let's enjoy Shodo!!!
Printemps, été, automne, hiver de haut à droite jusqu'au bas à gauche.
Spring, summer, autumn and winter from right to left side.



Evolution des Kanjis (8000 en tout) de leur forme primitive à leur forme actuelle, de bas en haut de chaque verticale.
Evolution of each kanjis (8000!) from bottom to the top of the page


Exemple en gros plan.
Another example of "kanji" evolution.

Lune et soleil en écriture primitive deviennent le Kanji "brillant"
Moon and sun become overtime the Kanji "Bright"
Lapin qui court et oiseau qui s'envole= je suis occupé!
In former times Running rabbit and flying bird meant: i am busy!

Sur le chemin du retour, plein de poésie en tête, quand soudain...
On my way back home i suddenly run into...


...Ya pas à dire, l'influence américaine, quel raffinement!
...Another example of American good taste!

Heureusement, l'influence occidentale au Japon, ça peut être aussi ça! (Bar à vin nature le Shonzui)
Fortunately, western influence in Japan could be also that! (Natural wine bar Shonzui)