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mercredi 19 novembre 2014

Koyo dans la vallée d'Okutama

Koyo, alias l’été indien made in Nihon brille de mille feux dans les montagnes alentourant Tokyo, l'occasion de se mettre au vert, ou plutôt au dorée à un couple d'heures de la capitale.
Prendre l'Ome line depuis Shinjuku puis la ligne locale jusqu’à Okutama et enfin un bus pour se rendre jusqu'au lac. Le chemin qui redescend serpente le long de la rivière, offrant calme et satisfaction rétinienne pour une ballade de 3 heures accessible jusqu’à la plus feignasse d'entre vous.


Seigneurs printaniers, les cerisiers sont relégués au rang de valets lorsque vient l'automne


Autre option pour redescendre au village, emprunter l'ancienne voie ferrée, tels des Tom Sawyer des temps modernes!



Tunnel assez flippant, ambiance films d'horreurs et jeux vidéos resident evilesques à souhait!

On peut se faire aussi quelque gentillette frayeur en traversant les ponts suspendus
Passé ce bref voyage en enfantinie, recentrons nous sur le sujet du jour, la "koyoïte aiguë"!








Notez que si le timing est ces jours-ci idéal en montagne, il faudra attendre encore 10 à 15 jours avant d'en profiter sur Tokyo même.

On trouve parfois des citronniers japonais,portant les fameux yuzu  et dont je m’apprête à faire de l'huile parfumée. Rien de plus simple, faire chauffer une huile neutre (type pépins de raisins) à 70 degrés, verser sur les zestes et filtrer après 24h. Ensuite, à vous d'imaginer les variantes (herbes, racines) et les recettes qui vont avec...


Quelques sanctuaires de-ci de-là...




lundi 10 novembre 2014

Seizan, ouvre toi!

 Tokyo serait la ville la plus étoilée, boustifaillement parlant. Evidemment, ce genre de classement a aussi peu de valeur que le cours du mark sous la république de Weimar. Par ailleurs, rien de vaut les conseils de gourmets locaux pour dégoter du resto qui va bien, du bol de nouilles au classieux affable. 
En matière de classicisme nippon, Seizan s’avère un modèle du genre où la finesse des plats le dispute au service, diligent à souhait. Seule entorse à la tradition, un fond musical occidental...rassurez-vous point de bouillie mondialiste à l'horizon, on reste en bonne compagnie avec ces bons vieux  Jean Sébastien, Wolfgang et autre Franzounet.
Petit conseil à l'endroit de vos bourses, mieux vaut y aller le midi en semaine ou le menu, à peu de choses prêt identique à celui du soir, est servi pour trois fois moins cher soit 5000¥ (35eu). Pratique commune ici car autant les japonais sont friands de sorties nocturnes, autant au pays des heures supp' il est impossible de se dégager 3 heures pour déjeuner. Seule solution: poser un jour de congé...encore faut-il se la jouer finaud(e) et guetter une improbable humanité dans l’œil du chef de retour d'un week-end en amoureux à Okinawa!

Comme souvent à Tokyo, l'adresse n'est pas facile à trouver, ici,en sous-sol sans autre indication qu'une petite lanterne  ... suivez le guide, ou plutôt le petit plan que voici.

Monnayant 3000¥, on peut y ramener sa boutanche de vin nature, pour nous ce sera un Gains de Maligné 2013, le ch'nin faisant merveille avec ce genre de cuisine.
Premier plat de saison, champignons, noix et gelée à base de dashi qui couvent une noix de st jacques.


Bouillon clair aromatisé au yuzu, "rascasse" pochée et ses oeufs conservés en salaison et rôtis (karasumi). De manière générale, le chef est à la recherche de la finesse et de l'harmonie et il fait souvent mouche.

Sashimi pas transcendant à mon gout, par contre compotée de nori qui envoie de la bûche...je verrai bien ça avec un filet de boeuf!

On retrouve nos oeufs de poissons, sorte de fil rouge du repas, cette fois crus sur un lit de riz et surmonté de yuzu vert.

Poisson "gras" rôti rafraîchit par l'amertume des fèves de ginkgo...et par le coup de ch'nin qui va ben! Tempura de sato-imo (tubercule au gout de châtaigne) en background.

Aileron de requin qui colle au bec, façon cassoulet des mers! 

En parlant de cassoulet, voici qu'arrive la saucisse, mais attention, pas dans sa version porcine...allez, si vous avez bien suivi, vous avez surement trouvé...

Le cuisinier nous effluve ça sous le nez avant de le servir  accompagné comme il se doit de soupe miso et de tsukemono, sorte de pickles à la nippone.

La soupe de miso est très puissante et originale, le chef ayant utilisé de la bonite particulièrement fumée. Il aurait fallu un verre d'oxydatif pour faire front mais point de ça ici. Petite digression  pour dire qu'il y aurait vraiment moyen de "s'exploser" au niveau accords entre une telle cuisine et les vins naturels...malheureusement le Chateau Richeux version Tokyo s'existe pas encore...

On finit par un p'tit dessert sans autre prétention que de terminer sur une note fraîche.

La tour eiffel locale, mouais...

...le gars, y préfère ce genre de petites ruelles gargoteuses qui font tout le charme de Tokyo.