Affichage des articles dont le libellé est calmos. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est calmos. Afficher tous les articles

samedi 23 mars 2019

2018...Extriiiime!

L’ANNÉE en BREF: Hormis le petit clin d’œil au jeune ricain ayant passé quelques jours au casteul et dont les mots récurrents devant nos us locaux variaient entre le "wouah...extriiime" et le "wouah...reustic!" la toile de fond du millésime fut bien celle ci. 
Deux phénomènes hors-norme pour l'illustrer: 3 semaines de pluies diluviennes en juin avec des vignes en mode rizière ...et un gamay aux vendanges à 16°!
Grolleaux et chenins s'en sortent bien et c'est tant mieux car nous avons repris une parcelle de ch'nin sur Beaulieu par l'entremise du gars Chéné, aka monsieur oxydatif. Parcelle argilo-schisteuse  généreuse (comme le gonze) où nous avons pu expérimenter outre un sec "classique", une macération, deux essais d'oxydatifs, un liquoreux (faut bien essayer de concurrencer l'ancien!) et même un rouge...
Misère relative sur les gamays, habituelle (en pareille année) sur les chardo et totale sur les cabernets avec 90% de pertes. 
Fort heureusement, cela fait suite à la belle année 2017, ne faisons donc pas trop nos pézants plaintifs. 
Dernier point, les Centenaires du Lys ont disparu comme prévu des radars...pour mieux renaître dans l'ombre.
CLIMATOLOGIE: "Trop beau pour être vrai" Voila le sentiment qui était le mien fin Mai: pas de gel, grosse sortie de grappes, printemps au poil...fallait que ça dérape! ET pour déraper, ça a plutôt été frein à main en panzer lancé sur Stalingrad que roller night party sur trottoir parisien.
 Des pluies de mousson en pleine floraison, rien de tel pour faire exploser le mildiou sur grappes! Mais, mais, mais, on s'en laisse pas compter chez les Le Moing et avec trois passages de bouillie l'affaire semblait contenue...Las, un court mais intense épisode pluvieux mi-juillet a réveillé les germes sournois en pseudo dormance et c'est à ce moment là qu'on a vu les grappes se dessécher dans les cabernets et gamays.
 Shoganai comme on dit au Japon (c'est la vie). 
Comme souvent, beau temps persistant ensuite jusqu'en fin de vendanges avec ce qu'il faut de pluies pour éviter les bloquages. C'est sans doute pour cela que malgré un feuillage assez épars, les degrés sont montés si haut.
ÉQUILIBRES: Bien plus solaires que les 2017 (qui ont bien gagné en fraîcheur depuis leur mise) on retrouve des blancs puissants dans la ligné des 2005 et 2010 et même les petits cotés "cuits" à la 2003 sur les rouges tempérés par des accents  ligériens de bon aloi, ce qui faisait bigrement défaut sur le millésime de la canicule.
                                                                                                                                                                 - LES BLANCS:

Les GAINS de MALIGNÉ: Sans doute un beau gains entre puissance et tension, le père semble avoir trouvé le bon équilibre sur sa parcelle, les rendements reviennent à la "normale". 19hl/ha à 13,6°
Le PARADIS TERRESTRE: Joli nom de parcelle au lieu dit "Clos des Ortinières" made in Beaulieu, ce sera la cuvée de sec "classique", un machin puissant qui devrait titrer ses 14,5°! Il y aura aussi un essai de léger oxydatif (O' Paradis) et un vrai de vrai selon le bon vouloir des dieux du voile... peut être un "Hommage à J.F.C!"
MAGIE BLANCHE: Cuvée confidentielle connue des zappyfioux depuis 2014, assemblage moit'moit' de chenin et grolleau gris qui lui profère un coté aromatique tenu en laisse par Maître chenin! Parfois macérée pour partie, il s'agit d'une version presse directe cette année.
MACÉRATION: Les années se suivent...et ne se ressemblent pas , en tout cas dans l'assemblage qui s'inverse par rapport au 2017. C'est un 2/3 chenin coupé au chardonnay franc de pied, pas de chardo en sec donc...va falloir que je m'y remette en 2019! De magnifiques chenins aux raisins dorés et passerillés...une belle bête en gestation! Ensemble à 14,2°. 15hl/ha

-LES ROUGES:

Le PONGE: Un gamay qui a largué les amarres...16° au compteur rafraîchi de 15% de grolleaux à 12,5°. Si j'ai eu l'impression de vendanger un poil tôt en 2017, c'est peut-être l'inverse cette année! 8hl/ha...merci Mr Mildiou.
GROLLE NOIRE: Grosse satisfaction, de magnifiques grappes mures mais sans excès (13.4°), du volume (22hl/ha), et une aromatique en cuvaison envoûtante...2005 et 2010 peuvent trembler! 
CALMOS: Cuvée à  rebours du millésime , sans doute la seule moins solaire qu'en 2017 qui était en grande partie figué. Un choix de vendange précoce qui en fait le vin "frais" de la cave. 13° et 22hl/ha
HOMMAGE à A.D: Nom de cuvée provisoire, histoire de faire rougir le gakusei! Il s'agit d'une cuvée d'assemblage entre grolleaux noirs de Maligné et chenins du "Paradis"(40%). Ensemble à 13,7 °. Profil un peu aunisien en mode sérieux, essai à suivre...
PACHAMAMA: Dût au désastre subit dans les cabernets (90% de pertes), ce sera une Pacha' très grolleau gris, charmeuse et méridionale.
LES CENTENAIRES...: Comme en 2016  un assemblage des francs et sauvignons mais la comparaison s’arrête là car le machin titre à près de 15° avec une masse de rafles jamais vue (même durant nos zheures les plus sombres)..du couillu en perspective! 

Quelques photos du millésime...

Tempête en Juin, mange ton poing!

En mode rizière pendant la floraison, du jamais vu.

Le mildiou s'installe...
Un des rares pied de rouge ayant résisté au mildiou...

Grand classique, pigeage du Ponge aux petits pieds de japonaises...

Bordel, y'a du d'gré c't'année!

Du botrytis de rêve au Paradis terrestre, les amateurs de liquoreux vont être aux anges.


jeudi 21 décembre 2017

2017: Prières exaucées

L’ANNÉE en BREF: Refroidis par 2016, nous étions nombreux à redouter le printemps 2017, et lorsque jour pour jour fin avril, Dame Nature nous resservit le couvert, bin mon colon, on en menait pas large dans les tranchées. A la sortie du tunnel mézigue s'en sort bien, 15% de pertes à tout casser  mais tel ne fut malheureusement pas le cas de certains camarades qui durent affronter à nouveau des dégâts aussi, voire plus importants qu'en seize. Doublement rageant car l'année fut ensuite une partie de plaisir, ni mildiou ni oïdium, la pluie au bon moment et des vendanges riches en jus et degrés...
Remise en route d'un oxydatif, affinage de la macération, lancement d'une longue cuvaison de cabernet sauvignon branchue  pour encadrer les classico de la maison et même une petite cuvée de cid' sul'fruit... L'opulence est de retour, qu'on se le dise!

CLIMATOLOGIE:  En amont du gel, nous eûmes un début de cycle froid et sec, de bon augure...pas grand chose à dire ensuite, printemps et été au poil avec juste ce qu'il faut d'eau, persistance du beau temps aux vendanges après les habituelles pluies d'équinoxe, bref, le panard du wouaïneméqueur.

ÉQUILIBRES: Avec une grande majorité des rouges à 14° et plus, il va sans dire que le profil est plutôt solaire. Cela dit les premiers tours de cave effectués semblent montrer une certaine fraîcheur dans les vins avec des tannins à leur place, sans plus. Quant aux blancs, des fermentations paresseuses interdisent pour l'instant un quelconque pronostic, notons toutefois que les degrés ne sont pas spécialement élevés pour l'année.
                                                                 LES BLANCS
Les GAINS de MALIGNÉ: Depuis 2013, les Gains semblent rentrer dans une phase plus assagie avec des équilibres autour de 13° et 2017 s'inscrit dans cette tendance, seul changement et de taille, les rendements "explosent" avec un 22hl/h au compteur. Également une feuillette de liquoreux (20°)...de quoi satisfaire pleinement le paternel et son fan-club de doucereux! 
MACÉRATION: Exit la pointe de grolleau hasardeuse du 2016, on se recentre sur les fondamentaux: Du chardonnay franc de pied poussé au maximum de sa maturité avec 30% de chenin pour retendre un peu l'alangui. Un ensemble à 13° et un inespéré 26hl/ha malgré le gel. 
Pas de chardo sec mais une barrique d'oxydatif en cours, sortie vers 2022...si tout va bien.
                                                                 LES ROUGES
Le PONGE: Un Ponge à 14°,c'est pas tous les ans...c'est seulement la seconde fois que cela arrive et pourtant j'ai une petite pointe de regret dans le sens où quelques jours supplémentaires lui aurait permis de parfaire sa maturité...malheureusement les contingences étant ce qu'elles sont je n'eus point le loisir de repousser cette date. Ne faisons pas trop la fine bouche, d'autant plus qu'un honorable 16hl/ha vient couronner les efforts à la vigne.
CALMOS: Nouvelle cuvée du paternel qui déborde d’énergie depuis sa retraite bien méritée!  Anciennement la Chantelée du sieur Bernaudeau, ces grolleaux noirs de 60 ans enclavés entre les cabernets et gamays du Ponge ont été renommé ainsi en hommage au chef d'oeuvre des années 70 avec un Marielle au meilleur de sa forme et dont nous nous faisons forts d'observer les préceptes... Un Calmos solaire et un poil sauvageon des plus prometteurs. 13° et 27hl/ha.
GROLLE NOIRE: La parcelle ayant le plus subie le gel (avec les chenins centenaires dont ce sera le dernier millésime) mais une belle maturité, sans doute la meilleure Grolle depuis 2010. 19hl/ha à 12.5°.
PACHAMAMA: Une Pacha' plutôt tannique  assez axée sur le cabernet sauvignon encadrée par des grolleaux gris et noirs ainsi qu'une toute nouvelle pointe de cabernet franc centenaires...13% et 24hl/ha.
Le BOIS du GLAND: Turgescent à souhait avec son son fier 18...hl/ha. Lui aussi affiche ses 14° .Une base de 80% de cabernet sauvignon épaulée par des francs solides en font un fier gaillard bien loin des c(o)uvées de plumeaux qui volettent de bars à vins hipster en salons mondains. Et comme pour faire fuir plus encore ces "pompeurs de balle de golf", v'la ti pas qu'a germé dans mon cerveau (complotiste à ses heures) l’idée d'une version en longue cuvaison (8 mois) de pur cabernet sauvignon branchu à 14,7°...affaire à suivre.
VIGNES CENTENAIRES: Premiers cabernets francs ramassés à 14° depuis la mémorable Gravelle 2005. Est-il besoin de rajouter autre chose...Ah oui, en plus y'a du volume! (22hl/ha)

La suite en images qui bougent mais auparavant un petit aparté pour vous dire que vous pouvez trouver mes vins en France chez Trink.fr ainsi qu'une sélection hexagonale au poil du sieur Arno. Albéric, son jeune frère vient de sortir son premier millésime, 3 cuvées (un chenin sec, une macération et un rouge de cabernet franc) qui goûtent fort bien.... 
albevoyager@yahoo.fr

Tri de Grolleau noir
De la macération de blanc d'école
Le Ponge en fermentation
Le Clic-Clic...et le jus d'la bête!







 











mercredi 16 novembre 2016

2016, à parts égales

L’ANNÉE en BREF: Partage en bonne et due forme des richesses, façon coco primordial: 50% pour moi et 50% pour Dame Nature: sous forme de gel, mildiou et oun poquito d'oïdium. Bon, pour être honnête, elle s'est ponctionnée un petit supplément la miss, mais après tout, c'est qui l'patron, hein!? 
Une année où les dames n'ont point été tendres à mon égard... bagué qu'il est désormais l'animal, façon chevreuil en sursit, le prochain coup on le relâche pas...Calmos n'est plus très loin mes bien chers frères, priez pour moi! Et pendant qu'vous y êtes, un petit mot à Sainte Thérèse pour 2017, sioux plait. 
Il y aura peu de 2016, c'est dit, pas la peine de me contacter, j'aime pas dire non, ça m'oblige... et même parfois à de petits mensonges. Mon âme pure, voyez, j'y tiens. 
Pas de cuvée de Centenaires, ni en rouge, ni en blanc, pas de Ponge, un Bois du Gland en demi molle et un peu du reste, éclaté. Sans doute me sera-t-il nécessaire de sortir de leur sommeil quelques flacons bien balancés afin de pouvoir continuer à financer mon fastueux train de vie.

CLIMATOLOGIE: Le GEL, le retour du GEL en mode Indochine durant la dernière semaine d'avril, 3 nuits à serrer les fesses comme quand t'a la chiasse dans le vol JAL416 quelque part entre Novossibirsk et Chita et que la lumière clignote au rouge...sauf que là, ça ne sert à rien. Et encore, oubliai-je de préciser que cette triplette infernale faisait suite à un sévère coup de semonce ayant déjà réduit à néant le Coteau du Lys, le cabernet du Pin perdu et affaibli de moitié le gamay. 
Passé ce coup dur, on se redresse les manches en se disant que le peu qu'il reste on va essayer de le garder. C'est sans compter avec un printemps pourri (comme souvent, oui je sais) et l'inévitable Mildiou man. Contention du bestiau plutôt réussie sauf sur le chardo qui perd la moitié de ses effectifs dans la bataille (plus un peu d'oïdium estival pour bigarrer le tout). S'ensuit un été très proche de 2015, ultra sec avec en plus des pics de canicule responsables de pas mal de grillure sur les grolleaux. Comme souvent nous eûmes la petite pluie qui va bien aux marées d'équinoxe, juste ce qu'il faut et heureusement car le botrytis était prêt a bondir de sa tanière en cas d'humidité prolongée.

ÉQUILIBRES: Bien qu'issus de conditions similaires, les raisins ne se comportent pas de la même façon que l'an passé. Certes, à l'instar de 2015 les fermentations sont paresseuses mais la comparaison s'arrête là. Autant les 15 sont denses et tanniques, autant les 16 sont souples et clairs, même les vidures n'ont pas leur noirceur habituelle...on dirait presque des pinots surannés wouive petit doigt en l'air et foulard de précieux (je vermillonne un peu le trait). Pas mal de cuvées d'assemblages (faut bin remplir les dolia fûts) auxquelles il va falloir trouver des p'tits noms. Enfin, belle poussée de botérix sur les ch'nins; retour du doucereux de l'Ancêtre en vue! 

                                                                                   LES BLANCS  
franc de pied: Un chardo de mouture classique avec son 10.2°, toujours pas de signe de phylloxera pour ses 10 ans mais on entre désormais dans la zone de turbulence...
gains de maligné: Belle réaction de la parcelle grâce à l'abnégation du paternel ainsi qu'à l'introduction de la taille en arcures, il reste encore une marge de progression et le récent petit labour d'automne au poil augure du mieux. 12.7° et 13hl/ha...et un peu de liquoreux à 19°.
la bizarrerie: Première sortie officielle d'une cuvée où l'excentricité de votre serviteur le dispute à celle de Dame Nature, même si mes amis ont déjà  subir moult essai étrange par le passé (merci à eux de m'avoir conservé leur amitié!) et que bien des nanars attendent de sortir un jour de mon musée des horreurs... 
Or, donc, désireux de renouveler l'expérience réussi de la macération, j'ai voulu récidiver avec cette fois du ch'nin (60%)  et du chardo (30%) cuvés 10 jours et pimenté de 10% de grolleau noir cuvé 24h. Quelle ne fut pas ma surprise de voir couler un machin tout rosé! On oscille donc entre un blanc pour les raisins, un rouge pour la méthode et un rosé pour la couleur, mon tout mis en barrique en vidange... une sorte de cochon d'inde sous forme liquide!!!

                                                                                    LES ROUGES
grolle noire: Seule parcelle en rouge ayant peu gelé et plus belle vendange depuis 2011 avec de très jolis raisins fripés et aux pédicelles rougissants typique des belles maturités. 11.8° et 12hl/ha
de-ci de-là: Une centaine de litres grappillés à travers le carré de gamay assemblé à du grolleau noir, un petit 12° sul' fruit.
pachamama: Une Pacha' bien plus dans l'esprit féminin de 2014 (j'entends d'ici fulminer les cerbères du féminisme, merci à elles!) que du style mêlée de rugby du 15 (normal). Toujours du grolleau gris et même un peu de ch'nin pour encadrer cabernet sauvignon, grolleau noir et la lichette de gamay qui va bien.
les centenaires s'en vont au bois: Une façon comme une autre de suggérer avec la finèze qui me caractérise (et l’humilité) l'idée d'un assemblage inédit entre les vieux cabernets francs et les cabernets sauvignons habituellement dévolus au Bois du Gland. Un beau 13°, par dignité je n’évoquerai pas le rendement...

La suite en images:
Les dégâts du gel, ici un seul bourgeon a survécu.
Belle floraison au Bois du Gland...
Passé le printemps pourri, un été texan se met en place, 75 jours sans eau pour les vignes.  

2016, ou l'art de passer sous la barre...des 10hl/ha.
La macération...bordel, mais c'est du roze!
Raisins en mode poitrine de septuagénaire...Y'a bon!
Ça pétouille piano piano
                    


Un botrytis "comme dans les livres", et pendant qu'on trie...
...On assiste à une belle course de machines à vendanger!!!

Fin Octobre, 2017 est en route, l'espoir renaît...


J'allais oublier...le petit scarabée est sorti de sa gangue et compte bien renvoyer le sen-sei à 
ses études!

         



    Petit bonus et grande révolution au dolmaine, l'idée saugrenue a germé dans mon cerveau (complotiste, entre autre) d’insérer un petit dessin sur la cuvée de bizarrerie. Donnez-moi vos avis, voire d'autres suggestions, si comme moi vous avez du temps à perdre...

mardi 10 mars 2015

Manza onsen

De retour au Japon toute vigne taillée. Optimiste quant à 2015, nombreuses gelées matinales assainissantes et beaux bois de taille...autant de promesses d'abondance... 
Pour clore cet hiver comme nous l'avions commencé, virée montagno-sulfitophile de bon aloi, cette fois-ci du coté de Manza, à quelques 3 heures 30 de Tokyo montre en main. 
Perchée à 1800m et championne toute catégorie en concentration sulfitique, laissant loin derrière elle les ineffables vouvrilloneries et autres spectaculaires envolées rhénanes, causes de mauvaise humeur post-traumatique tenace.



Petit nuage "soufroteux" en arrière plan. L'air est tellement saturée en So2 qu'il parvient à ternir votre bijou argenté en quelques minutes, si toutefois vous en possédez-un....autrement dit, jeunes mariés fuyez ce lieu ou bien investissez dans l'or!!!
Nous nous posons au Nisshinkan, hôtel nipponeux de base façon tatami/yukata avec sympathique vue en prime. Comme toujours, essayez d'y aller en semaine, calme et tarifs moitié moindre à la clef.
La grande affaire à Manza, c'est donc les onsen. Je rappelle aux pervers avec ou sans barbichette que les individus pourvus d'un tchin-tchin doivent se diriger du coté bleu de la force tandis que nos congénères fendues s'introduisent au travers de l'évasure carnée...

-10 degrés dehors, 42 dans l'eau: C'est chaud c'est doux, mais ça ne sent pas le savon de marseille!
Les aventureux à grands arpions iront voir du coté du bain en plein air, le top moumoute du onsen, entouré qu'on est d'un mur de neige de 3 mètres de haut
Et aventureux il faut l’être car l’hôtel proposant des bottes à disposition de taille nippone ni bonne et mes escarpins étant particulièrement peu appropriés aux conditions présentement présentent, une seule solution s'impose: le va-nu-pieds intégral pour franchir les 300 mètres séparant le point A du point B sous les yeux mi-ébahis mi-admiratifs des japonais qui, nonobstant 70 ans d'occupation étasunienne, garde toujours une certaine ferveur pour les kamikazes (en moins!)

Le jeu en vaut bien la chandelle, non?
Niveau bectance, on se trouve pour une fois moins perdu qu'à l’accoutumé, ayant affaire à une formule buffet. Laissons nous guider par nos prunelles dubitatives...
Piège classique d'autant plus fourbe que servi ici au petit dèj', les redoutables umeboshi, prunes ultra salées et acideuses à mort (et c'est le co-géniteur des Gains 08 qui vous parle...) Ceci dit, après 18 mois passés au Yapon, on finit par s'y faire et même à trouver ça bon!

Grands indéboulonnables de la gastro-onsenite, tamago-onsen, œufs cuits à même le bain .

Et voila le boulot, notez bien qu'il s'agit là des agapes matinales..."Tu veux des concombres à l'ail? Bein, moi j'vais en prendre!
Et que les p'tits malins qui croiraient avoir décelé un coté "petit joueur" avec une crème caramel au premier plan à droite sachent qu'ils ont affaire à du Tororo, racine visqueuse et urticante, râpée et arrosée de soja...Itadakimasu!!!

Me revient tout à coup, façon Marcello, la rassurante voix de ce bon vieux Jacquot:  "little pigs, little pigs, let me come in..."

dimanche 13 avril 2014

Tripes ou coup de secousse?

Les deux mon adjudant! Oui, adjudant qu'il a été promu, le soldat Fafa! Je sais, ça sent le pompage de balle de golf à travers le tuyau d'arrosage, et pourtant, il n'en est rien. Notre inconscient soldat, au terme de ses 12 campagnes rondement menées tire-bouchon au canon mérite largement, vous en conviendrez, une telle promotion...bien sur, en tant que supérieur hiérarchique ( donc forcement fourbe, manipulateur, retors, j'en passe et des mielleurs...) j'ai ma petite idée derrière le casque à pointe,car, horreur et stupréfaction, le soldat Fafa pourrait ne pas rempiler au terme de son contrat...perdre un tel élément moteur et même hélice, grand voile à lui tout seul, je vous le demande: Peux t-on se le permettre?
 "Et l'appel du large? Et la franche camaraderie? Et les blagues salaces?"me direz-vous..."Tous des jean-foutre ces jeunes...ah elle est belle la France, pas étonnant qu'on ait perdu la dernière...!"
Diantre, je vous trouve un poil dur sus' coup là. Après tout il mérite bien sa retraite le gazier, l'a l'droit de quitter la grande muette pour la p'tite verbeuse, m'est d'avis!
Sayonara donc, valeureux ronin...
Un jour prochain, l'ennemi, au delà de la ligne bleue des Mauges, surgira, asservira, plus encore si c'est possible et  décrétera impropre à la consommation le Bois du Gland, remplacé seins-nus militari par du boisu de zinfandel, fi des salutaires tripoux, gloire à l'emburgé lyophilisé!
D'ici là, reposez en paix et sous l'effet du cassoulet soldat adjudant...ROMPEZ!


Rapport n°11

Soldat « fafa » au rapport


G
rand Shogun, vous savez combien la raison et la logique m’ont été inculquées lors de mon service militaire (pour rappel : « musicien-vent » contingent 92 siouplait !). Je ne suis pas de ceux qui se laissent prendre au piège des superstitions et croyances hasardeuses… Et pourtant ! Il est 12h37 dimanche dernier, lorsque le morceau d’agneau embusqué dans mon assiette, semble tout à coup prendre la parole ! J’ai aussitôt un brusque mouvement de recul et dégaine immédiatement mon arme (En l’occurrence, une fourchette de piètre qualité avec poignée plastique blanche dont j’avais fait l’acquisition chez « lidl »). Après quoi, je me pince, me gifle et bien sûr, me cogne la tête violemment sur le rebord de la table, afin de vérifier si je ne suis pas victime d’un mauvais songe. Puis, j’approche à nouveau de mon auge et j’entends encore ce cri étouffé : « vésouafvésouaf ! » En grand philosophe, Je pense d’abord comprendre que tout mon « être » réclame un verre de vin et hurle : « j’ai soif j’ai soif ! ». Je quitte alors la table pour y revenir 33 secondes plus tard, avec de quoi faire taire cet inquiétant appel intérieur. De retour sur ma chaise, la voix se manifeste une troisième fois pour dire « c’estpôtrotôt ! », je décide de lever la tête sans céder à la panique et je réalise que ces phénomènes étranges provenaient en fait de ma voisine de tablée qui réclamait un verre de pinard depuis un moment… Comme quoi, tout s’explique avec un chouïa de bon sens ! RAS !
Pour accompagner le couscous, deux bouteilles furent nécessaires pour humidifier les gosiers secs des buveurs du dimanche…

Rapport n°12  (The last …)

Soldat « fafa » au rapport

C
her Jizamuraï, il était 8h37 minutes ce Dimanche 30 Mars, lorsque l’opération « Tripoux-éclair » a été lancée… Et puis tout a été très vite…Il faut dire que j’avais été parfaitement entraîné jadis (j’évoque ici mon passage dans les terribles « camps de biberonnages forcés » Angevins…). Les tripes de veau roulées dans l’agneau ont immédiatement hissé le drapeau blanc et n’ont offert aucune résistance aux convives. Quant au petit bataillon de pommes de terre à la vapeur ; qui suivait bêtement le convoi, il s’est lui aussi laissé avaler… Nous n’en avons fait qu’une bouchée ! Conformément à l’esprit insufflé dans les rangs de la compagnie, nous avons aussi exécuté à 9h38 pétante et sans autres formes de procès, les derniers prisonniers (des morceaux de roquefort…) qui avaient été soigneusement placés dans des cages en bois grillagées…J’oublie simplement de mentionner le léger incident survenu lors de cet assaut rapide. Aux alentours de 9h02, un homme un peu plus gourmand et un peu moins malin que les autres, a failli s’étouffer en gobant un tripoux entier. Sauvé in extremis par 4 ou 5 rasades issues d’un flacon de ma pharmacie personnelle intitulé « Boisso del glandu », le courageux soldat est désormais tout ragaillardi. Faut le voir pour le croire ! R .A.S !
La dernière quille de la pharmacie… à côté de pissenlits, symbole de vie, de connaissance, de surprise et de joie…

dimanche 30 mars 2014

Le Shonzui perd sévère

J'ai déjà évoqué ici cet antre de la bistrologie Tokyoite, version accomplie du bar à vin nature accompagné de produits de qualité servis sans chichi et,cerise sur le fond blanc du drapeau japonais, sans clientèle bobo ni patron à la science infuse...bref, loin, très loin du nombrilisme parisien. Aux manettes, Nobu en cuisine et Tsubo-san en salle. Ce dernier est un peu l’âme du lieu et est une des rares fines lames nippones sachant pratiquer l'art du Sans-soufre avec exactitude,altruisme,voire... dévotion. Malheureusement, toutes les bonnes choses ayant une fin (même le quinquennat du mollusque en chef...tic, tac, tic, tac), Tsubo va quitter le vieil esquif (ouvert depuis 20 ans) tout bientôt, décidé qu'il est  à voguer vers d'autres lieux. L'occasion de lui rendre une dernière visite dont voici le petit topo:
Entrée Lynchienne en diable...au bout d'une petite rue sombre de Roppongi et au deuxième étage d'un bâtiment anonyme...bref, mieux vaut un petit plan...que voici. Au passage, merci à Yasuko de m'avoir fait découvrir ce lieu en 2011.

On attaque avec une bulle de la miss Gaelle Berriau, trésor de finesse et d’équilibre ( le vin comme la donzelle), rare bouteille s'il en est, Gaëlle ayant raccrochée son sécateur...

Hiramasa mariné avec des filets d'anchois maison qui relèvent bien ce poisson gras au gout fin.

Joel Courtault dans ses œuvres, Amétrine 09 aux accents jurassien, tendance semi oxydative.
On se lance dans le consistant avec de la charcutaille maison...fondante langue de porc en "background"...."Prends des cornichons, hein, allez!"...dixit Jean-pierre.


Nobu-san fait aussi dans la saucisse....ça pose son homme!

With a Navine 06 from les Griottes, sir!

Entre Geneviève et la Tuborg ou Naomi et la Grolle noire, j'ai fait mon choix!
La pièce de bœuf bien maturée...spécialité maison, initiée par Shigé, désormais installé à Kyoto et dont Nobu est le très digne successeur.




The famous Baltailles 05 du Sieur Jambon...en magnum sioux plait!....Ça salive sec, hein les gars!?
Une petite macération Vénitienne et un coup de liquoreux offert par le Père pour rincer l'cochon...
Petite vidéo dans les coulisses en bonus...les hommes de bon gout auront reconnu Coltrane et sa fine équipe" à la barre...
Arigato gosaimashita Tsubo- san!...Ja mata!