Pour clore cet hiver comme nous l'avions commencé, virée montagno-sulfitophile de bon aloi, cette fois-ci du coté de Manza, à quelques 3 heures 30 de Tokyo montre en main.
Perchée à 1800m et championne toute catégorie en concentration sulfitique, laissant loin derrière elle les ineffables vouvrilloneries et autres spectaculaires envolées rhénanes, causes de mauvaise humeur post-traumatique tenace.
Nous nous posons au Nisshinkan, hôtel nipponeux de base façon tatami/yukata avec sympathique vue en prime. Comme toujours, essayez d'y aller en semaine, calme et tarifs moitié moindre à la clef.
La grande affaire à Manza, c'est donc les onsen. Je rappelle aux pervers avec ou sans barbichette que les individus pourvus d'un tchin-tchin doivent se diriger du coté bleu de la force tandis que nos congénères fendues s'introduisent au travers de l'évasure carnée...
-10 degrés dehors, 42 dans l'eau: C'est chaud c'est doux, mais ça ne sent pas le savon de marseille! |
Et aventureux il faut l’être car l’hôtel proposant des bottes à disposition de taille nippone ni bonne et mes escarpins étant particulièrement peu appropriés aux conditions présentement présentent, une seule solution s'impose: le va-nu-pieds intégral pour franchir les 300 mètres séparant le point A du point B sous les yeux mi-ébahis mi-admiratifs des japonais qui, nonobstant 70 ans d'occupation étasunienne, garde toujours une certaine ferveur pour les kamikazes (en moins!)
Le jeu en vaut bien la chandelle, non? |
Piège classique d'autant plus fourbe que servi ici au petit dèj', les redoutables umeboshi, prunes ultra salées et acideuses à mort (et c'est le co-géniteur des Gains 08 qui vous parle...) Ceci dit, après 18 mois passés au Yapon, on finit par s'y faire et même à trouver ça bon! |
Grands indéboulonnables de la gastro-onsenite, tamago-onsen, œufs cuits à même le bain . |
Et voila le boulot, notez bien qu'il s'agit là des agapes matinales..."Tu veux des concombres à l'ail? Bein, moi j'vais en prendre! Et que les p'tits malins qui croiraient avoir décelé un coté "petit joueur" avec une crème caramel au premier plan à droite sachent qu'ils ont affaire à du Tororo, racine visqueuse et urticante, râpée et arrosée de soja...Itadakimasu!!! |
Me revient tout à coup, façon Marcello, la rassurante voix de ce bon vieux Jacquot: "little pigs, little pigs, let me come in..." |
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