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lundi 10 novembre 2014

Seizan, ouvre toi!

 Tokyo serait la ville la plus étoilée, boustifaillement parlant. Evidemment, ce genre de classement a aussi peu de valeur que le cours du mark sous la république de Weimar. Par ailleurs, rien de vaut les conseils de gourmets locaux pour dégoter du resto qui va bien, du bol de nouilles au classieux affable. 
En matière de classicisme nippon, Seizan s’avère un modèle du genre où la finesse des plats le dispute au service, diligent à souhait. Seule entorse à la tradition, un fond musical occidental...rassurez-vous point de bouillie mondialiste à l'horizon, on reste en bonne compagnie avec ces bons vieux  Jean Sébastien, Wolfgang et autre Franzounet.
Petit conseil à l'endroit de vos bourses, mieux vaut y aller le midi en semaine ou le menu, à peu de choses prêt identique à celui du soir, est servi pour trois fois moins cher soit 5000¥ (35eu). Pratique commune ici car autant les japonais sont friands de sorties nocturnes, autant au pays des heures supp' il est impossible de se dégager 3 heures pour déjeuner. Seule solution: poser un jour de congé...encore faut-il se la jouer finaud(e) et guetter une improbable humanité dans l’œil du chef de retour d'un week-end en amoureux à Okinawa!

Comme souvent à Tokyo, l'adresse n'est pas facile à trouver, ici,en sous-sol sans autre indication qu'une petite lanterne  ... suivez le guide, ou plutôt le petit plan que voici.

Monnayant 3000¥, on peut y ramener sa boutanche de vin nature, pour nous ce sera un Gains de Maligné 2013, le ch'nin faisant merveille avec ce genre de cuisine.
Premier plat de saison, champignons, noix et gelée à base de dashi qui couvent une noix de st jacques.


Bouillon clair aromatisé au yuzu, "rascasse" pochée et ses oeufs conservés en salaison et rôtis (karasumi). De manière générale, le chef est à la recherche de la finesse et de l'harmonie et il fait souvent mouche.

Sashimi pas transcendant à mon gout, par contre compotée de nori qui envoie de la bûche...je verrai bien ça avec un filet de boeuf!

On retrouve nos oeufs de poissons, sorte de fil rouge du repas, cette fois crus sur un lit de riz et surmonté de yuzu vert.

Poisson "gras" rôti rafraîchit par l'amertume des fèves de ginkgo...et par le coup de ch'nin qui va ben! Tempura de sato-imo (tubercule au gout de châtaigne) en background.

Aileron de requin qui colle au bec, façon cassoulet des mers! 

En parlant de cassoulet, voici qu'arrive la saucisse, mais attention, pas dans sa version porcine...allez, si vous avez bien suivi, vous avez surement trouvé...

Le cuisinier nous effluve ça sous le nez avant de le servir  accompagné comme il se doit de soupe miso et de tsukemono, sorte de pickles à la nippone.

La soupe de miso est très puissante et originale, le chef ayant utilisé de la bonite particulièrement fumée. Il aurait fallu un verre d'oxydatif pour faire front mais point de ça ici. Petite digression  pour dire qu'il y aurait vraiment moyen de "s'exploser" au niveau accords entre une telle cuisine et les vins naturels...malheureusement le Chateau Richeux version Tokyo s'existe pas encore...

On finit par un p'tit dessert sans autre prétention que de terminer sur une note fraîche.

La tour eiffel locale, mouais...

...le gars, y préfère ce genre de petites ruelles gargoteuses qui font tout le charme de Tokyo.

samedi 4 janvier 2014

Trois salves venues de l'Est

Rapport n°7
 Soldat « fafa » au rapport

C
ommandant, comme indiqué sur l’ordre de mission, je suis parti en reconnaissance au « salon des vins naturels de Saint julien l’Ars » le 7 décembre 2013 au matin, afin de voir si j’y étais. Force a été de constater que non… Néanmoins, je puis affirmer qu’il y avait là, un grand nombre d’énergumènes armés des plus infâmes cravates, ainsi qu’une poignée d’indiens au comportement étrange qui étaient là pour nous faire goûter leurs produits tout en nous incitant à les recracher (paradoxe insurmontable pour le pauvre soldat que je suis). J’ai tout de suite flairé l’embuscade ! Le lieu était piégé ! Fallait faire vite ! Sortant discretos le plan d’attaque que vous m’aviez dressé et sans même jouer au petit jeu du « goût’et’crache-pour-voir-si-tu-fais-bien » que je maîtrise très mal, je fis l’acquisition de kék’ flacounets ; me délestant par la même de kék’ centaines d’euros, afin de procéder à l’analyse minutieuse des contenus. Moins de 33 minutes plus tard, j’avais emprunté un diable pour le transport, atteint la carriole pour repartir au camp de base où, figurez-vous, m’attendait bras ouverts dans la cuisine, une p’tite blanquette de veau toute fumante… Ereinté par cette mission à haut risque, j’ai décidé d’un seul homme de procéder à l’ouverture d’un « chenin espango » afin de me sustenter et d’entreprendre le difficile travail de compte-rendu... Je certifie d’ores et déjà qu’l’est point frelaté et qu'z’aviez pas menti ! RAS !


Rapport n°8
 Soldat « fafa » au rapport

A
miral, nous traversons une période de vache maigre ! Voici une semaine que le ravitaillement n’est plus arrivé jusqu’à la base. Nous ne passerons peut-être pas Noël ! Nous nous contentons de peu de chose pour subsister et il nous faut faire preuve d’imagination à l’heure de la prise des repas à 20h01 précise(la minute de décalage s’explique par l’installation à table de tout le contingent), pour accommoder ce qu’il y a dans le garde-manger. Hier, jeudi 12 décembre, nous ne disposions que d’un pauvre reste de Parmentier de canard dont personne ne voulait, mais qui avait néanmoins la saveur de ces bons petits plats réchauffés qui guérissent de tout ! Accompagné d’une poignée de roquette, d’une lichée d’huile de noisette et d’un verre de vin frais issu de vignes centenaires, ayant donc vu passer les armées ennemies durant la première et la seconde, nous avons quand même réussi à joindre les deux bouts et à nous en sortir sain et sauf cette fois... Cependant, je puis vous affirmer que les temps sont durs pour les braves ! RAS !

Rapport n°9
 Soldat « fafa » au rapport

C
olonel, notre fin est proche, nous sommes malencontreusement tombés dans un vilain traquenard sur les coups de 21h00, le 31 Décembre 2013… Nous avions pourtant été jusqu’ici extrêmement prudents et « hyper corrects» quant à l’absorption volontaire d’alcool et de nourritures grasses. Malheureusement, il semble qu’une très légère absence de réflexion ait eu raison de notre fragile conscience morale ! Notre vigilance a ses limites ! Nous avions pourtant fait le serment d’accompagner chaque plat d’un unique verre de vin, afin de profiter pleinement et pouvoir atteindre l’année suivante en toute quiétude. Mais c’était sans compter sur cette sournoise programmation musicale et cette ambiance euphorique de fête, qui ont provoquées chez nous, l’envie d’aller plus loin, de goûter pour voir et d’oublier enfin tout à fait nos beaux principes pour redevenir les êtres terriblement crétins que nous sommes fondamentalement. Il était donc même pas minuit, quand nous avons rendu les armes... Le surlendemain, malgré un terrible mal de tête persistant, je me suis efforcé d’analyser lucidement cet impardonnable écart. Et, je pense être en mesure d’affirmer que nous avons tout simplement été victimes de liquides présentant une très grosse tobogganité (propension qu’a un vin, à descendre dans l’œsophage sans la moindre difficulté tout en allumant les capteurs du plaisir et faisant perdre toute mesure aux buveurs…)Je vous envoie d’ailleurs sur le champ une photographie des récipients dans lesquels se trouvaient les fameux responsables, pour que vous puissiez alerter les autres compagnies ! RAS !

lundi 9 décembre 2013

Soldat Fafa, 2ème vague

Rapport n°4

Soldat « fafa » au rapport

L
ieutenant, ce n’est rien de dire que le moral des troupes se situe ces derniers temps à proximité du zéro. J’en veux pour preuve, ce vilain coup de blues tombé sur un des hommes au retour du front le Mardi 12 Novembre 2013 à 18 h 54 et 22 secondes. Les températures basses et la diminution de la lumière du jour y sont sûrement pour beaucoup ! Toujours est-il que n’ayant pas l’âme bien militaire, notre troufion aurait bien pu avaler une boîte de pâté sans même l’ouvrir, afin d’en finir avec cette foutue guerre. Heureusement, je suis intervenu immédiatement pour venir en aide au malheureux en le sommant d’aller jeter un globe dans le frigo. Moins de dix secondes plus tard, notre homme avait saisi un tire-bouchon et ouvert au débotté, une quille fraîche de rouquin qui tombait à pic pour accompagner ce bien bon pâté de l’Aveyron (voir photo). Inutile de vous préciser, mon lieutenant, qu’à 19 h 15 les pensées noires avaient totalement disparues et que notre désespéré était totalement tiré d’affaire. RAS !
Gros plan sur l'antidépresseur en question.


Rapport n°5

Soldat « fafa » au rapport

C
aporal, Il était 11h30, samedi 16 Novembre 2013, lorsqu’un engin explosif de type « S.E.B », posé sur la gazinière de notre cuisine et sifflant avec une rare violence, a attiré notre curiosité. J‘ai d’abord pensé qu’il fallait éloigner les hommes. Cela aurait pu être une feinte de l’ennemi et l’explosion aurait bien pu se produire au moment où nous nous trouvions à proximité. Après avoir placé mes camarades à l’abri et armé de mon seul courage, j’ai pris la décision d’y aller seul à plat ventre. Quatre minutes plus tard, j’atteignais la chose, la saisissais, puis l’emportais au plus vite sur le rebord de la fenêtre afin d’en faire sortir les gaz en toute sécurité. Ces derniers n’étaient point nocifs, au contraire… Lors du désamorçage du couvercle, une odeur d’oignon, de pain grillé et de champignon s’est échappée… J’ai pu identifier un roulé de dinde. Les hommes sont alors arrivés immédiatement en renfort et l’un d’eux portait un litron de rouquinet (En provenance d’un « vigneronnet d’Anjou »afin de contrer les risques d’assèchement, toujours possibles avec la purée de pois cassés. L’incident est clos. RAS !
 Contenu des choses retrouvées
Rapport n°6

Soldat « fafa » au rapport

M
onsieur le chef des armées, la mission consistant à inspecter les abords de la rivière se poursuit sans grandes difficultés. Et, l’incident survenu hier Dimanche 01 Décembre au matin à 8h59 minutes, alors que nous arpentions valeureusement un parcours de pêche canne en main (lancer : Shakespeare  Super kev hight 2,70 m, Sanger Top Tackle  15-80 g , Moulinet Shimano Solstace 2500 fi cuillère meps n° 3), ne nous a cependant pas déstabilisé. Un de nos vaillants soldats a en effet heurté sur la berge du Clain, un « objet étranger » à demi immergé… J’ai bien sûr d’abord pensé à une mine. Mais un examen approfondi m’a permis de constater qu’il s’agissait en fait d’un récipient obturé par une capsule de cire et un bouchon de liège que bon nombre de nos contemporains se plaisent à nommer « Eun’ptit’boutanch’ ». Il faut croire que la chance était de mon côté, car je disposais justement d’un verre à pied propre dans le véhicule et d’un bout de rillettes fraîchement emballé, qui provenait du meilleur boucher de la ville. Après une fouille minutieuse dans la jeep, j’ai même dégoté un tire-bouchon, un morceau de pain frais, ainsi qu’un inespéré bocal de cornichons. Vous pensez bien, qu’à une époque où les tickets de rationnement vont bon train et où les peuples souffrent de par le monde, nous avons préféré ingurgiter les denrées au plus vite afin de ne pas gâcher la marchandise…R.A.S !
 Photo de l'objet en question retrouvé en bord de rivière...
A ceux qui n'auraient pas pris connaissance des trois premiers rapports...

jeudi 7 novembre 2013

Soldat Fafa au rapport

Un obscur engagé du fond de sa tranchée, semble se revigorer de bien étrange façon et nonobstant le devoir de réserve qui incombe a l'homme de rang, voila ti pas qu'il nous fait partager son journal de guerre. Un stylo, un tire bouchon et une serviette autour du cou, l'ennemi n'a qu'a bien se tenir! Force est de constater que le soldat, poitrail au vent, incarne a la perfection la résistance a la Française. Espérons que d'autres pioupiou viendront grossir les rangs du bataillon rassemblés au pied de la bannière étiolée, sous l’égide de laquelle je me fais foi de publier toute missive un tant soit peu décadente... Mais laissons notre 
valeureux troufion présenter armes:
" Le soldat en question, n'a jamais obtenu de grade et a eu la chance de rester "pelouse" selon le terme consacré aux piteux appelés du rang qui repartent avec l'emplacement du carré de velcro vide au bout de 10 mois... Cela pourrait être tout à mon honneur, mais le soldat que j'ai été a aussi obtenu un certificat (la honte !) sur lequel est inscrit, ça ne s'invente pas : "Musicien-vent" et "estafette moto". Tout laisse à penser donc, que les militaires ont su déceler chez moi, un don pour la flatulence et un talent pour la conduite des engins motorisés de type 80 cc... " 

Rapport n°1
Soldat « Fafa » au rapport.
M
aréchal, je vous envoie comme convenu des nouvelles du front. Je préfère vous signaler tout de suite qu’ici, ça tombe vilain ! Dimanche 6 Octobre 2013 à 11 h 15 minutes, j’ai malgré tout lancé l’assaut avec le courage correspondant aux valeurs de ma compagnie. Le combat pour préparer cette piteuse tarte au champignon avec du vieux gouda fut long et terrible. A 11 h 58, dans un état de fatigue avancé, mais toujours vaillant, je décidais de laisser se terminer la cuisson jusqu’à 12h25 heure à laquelle, il faudrait relancer les hostilités. C’est alors que j’eus l’idée géniale (en toute humilité), pour vaincre l’impatience dont j’étais alors victime, de dégoupiller un flacon de 750 ml d’un breuvage qui traînait sur le plan de travail de la cuisine. A 12 h 37 minutes et 24 secondes, tout était rentré dans l’ordre et la mission était accomplie. Aidé d’un voisin, nous sommes venus à bout du breuvage et de la tarte. R.A.S. !
Veuillez trouver ci-joint une tentative de photographie de la bataille


Rapport n°2
Soldat « fafa » au rapport.
S
ergent, je viens vous rendre compte de l’état des troupes. Il est au mieux ! Nous profitons de la trêve pour nettoyer les armes et resserrer les rangs du bataillon en obligeant les hommes à ingurgiter de saines cuisines ! Avant de repartir au combat, j’ai donc jugé bon de procéder au partage du « gras double » (excellent bocal cuisiné par bruno le beau-frère). Cependant, alors que nous étions en pleine dégustation, nous avons été frappés massivement à 12h 32 minutes et sans sommations par une terrible « pépie ». Le robinet le plus proche se trouvant hors de portée de bras, nous avons été dans l’obligation absolue de faire preuve de la plus grande abnégation en essayant d’avaler une boutanche au nom peu attrayant de « Bois du gland ». Mais les troufions que nous sommes ne sont pas à un sacrifice près ! Sachez-le ! Tout est désormais rentré dans l’ordre. RAS !


Rapport n°3
Soldat « fafa » au rapport.
C

ap’taine, nous voici arrivés à un moment charnière. Nous faisons face à un sournois mois de Novembre, durant lequel mauvais temps et grisaille attaquent sans prévenir. Mais nous sommes sur nos gardes ! Agir vite, ne pas se laisser surprendre ! Nous travaillons donc avec beaucoup de sérieux notre temps de réaction au cours de chacun de nos repas. Ainsi, ce risotto servi à 12H30 pétante avec pour objectif d’avoir terminé avant 16H00. Je dois dire que la réussite de cet exercice ambitieux doit en partie son succès au plus rapide d’entre nous, qui a sorti à la vitesse de l’éclair et de la poche intérieure de sa vareuse, un flacon d’environ 75,01 cl d’un liquide blanc, qui s’est avéré être, après ouverture, un excellent jus de raisin fermenté à forte « buvabilité ». Ah vous pouvez être fier, les gars sont réactifs ! RAS.



Mélanger ce blanc avec un risotto, une honte ? On s’en tamponne, à la guerre comme à la guerre !