jeudi 7 novembre 2013

Soldat Fafa au rapport

Un obscur engagé du fond de sa tranchée, semble se revigorer de bien étrange façon et nonobstant le devoir de réserve qui incombe a l'homme de rang, voila ti pas qu'il nous fait partager son journal de guerre. Un stylo, un tire bouchon et une serviette autour du cou, l'ennemi n'a qu'a bien se tenir! Force est de constater que le soldat, poitrail au vent, incarne a la perfection la résistance a la Française. Espérons que d'autres pioupiou viendront grossir les rangs du bataillon rassemblés au pied de la bannière étiolée, sous l’égide de laquelle je me fais foi de publier toute missive un tant soit peu décadente... Mais laissons notre 
valeureux troufion présenter armes:
" Le soldat en question, n'a jamais obtenu de grade et a eu la chance de rester "pelouse" selon le terme consacré aux piteux appelés du rang qui repartent avec l'emplacement du carré de velcro vide au bout de 10 mois... Cela pourrait être tout à mon honneur, mais le soldat que j'ai été a aussi obtenu un certificat (la honte !) sur lequel est inscrit, ça ne s'invente pas : "Musicien-vent" et "estafette moto". Tout laisse à penser donc, que les militaires ont su déceler chez moi, un don pour la flatulence et un talent pour la conduite des engins motorisés de type 80 cc... " 

Rapport n°1
Soldat « Fafa » au rapport.
M
aréchal, je vous envoie comme convenu des nouvelles du front. Je préfère vous signaler tout de suite qu’ici, ça tombe vilain ! Dimanche 6 Octobre 2013 à 11 h 15 minutes, j’ai malgré tout lancé l’assaut avec le courage correspondant aux valeurs de ma compagnie. Le combat pour préparer cette piteuse tarte au champignon avec du vieux gouda fut long et terrible. A 11 h 58, dans un état de fatigue avancé, mais toujours vaillant, je décidais de laisser se terminer la cuisson jusqu’à 12h25 heure à laquelle, il faudrait relancer les hostilités. C’est alors que j’eus l’idée géniale (en toute humilité), pour vaincre l’impatience dont j’étais alors victime, de dégoupiller un flacon de 750 ml d’un breuvage qui traînait sur le plan de travail de la cuisine. A 12 h 37 minutes et 24 secondes, tout était rentré dans l’ordre et la mission était accomplie. Aidé d’un voisin, nous sommes venus à bout du breuvage et de la tarte. R.A.S. !
Veuillez trouver ci-joint une tentative de photographie de la bataille


Rapport n°2
Soldat « fafa » au rapport.
S
ergent, je viens vous rendre compte de l’état des troupes. Il est au mieux ! Nous profitons de la trêve pour nettoyer les armes et resserrer les rangs du bataillon en obligeant les hommes à ingurgiter de saines cuisines ! Avant de repartir au combat, j’ai donc jugé bon de procéder au partage du « gras double » (excellent bocal cuisiné par bruno le beau-frère). Cependant, alors que nous étions en pleine dégustation, nous avons été frappés massivement à 12h 32 minutes et sans sommations par une terrible « pépie ». Le robinet le plus proche se trouvant hors de portée de bras, nous avons été dans l’obligation absolue de faire preuve de la plus grande abnégation en essayant d’avaler une boutanche au nom peu attrayant de « Bois du gland ». Mais les troufions que nous sommes ne sont pas à un sacrifice près ! Sachez-le ! Tout est désormais rentré dans l’ordre. RAS !


Rapport n°3
Soldat « fafa » au rapport.
C

ap’taine, nous voici arrivés à un moment charnière. Nous faisons face à un sournois mois de Novembre, durant lequel mauvais temps et grisaille attaquent sans prévenir. Mais nous sommes sur nos gardes ! Agir vite, ne pas se laisser surprendre ! Nous travaillons donc avec beaucoup de sérieux notre temps de réaction au cours de chacun de nos repas. Ainsi, ce risotto servi à 12H30 pétante avec pour objectif d’avoir terminé avant 16H00. Je dois dire que la réussite de cet exercice ambitieux doit en partie son succès au plus rapide d’entre nous, qui a sorti à la vitesse de l’éclair et de la poche intérieure de sa vareuse, un flacon d’environ 75,01 cl d’un liquide blanc, qui s’est avéré être, après ouverture, un excellent jus de raisin fermenté à forte « buvabilité ». Ah vous pouvez être fier, les gars sont réactifs ! RAS.



Mélanger ce blanc avec un risotto, une honte ? On s’en tamponne, à la guerre comme à la guerre !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vive la résistance à la française !