lundi 9 décembre 2013

Soldat Fafa, 2ème vague

Rapport n°4

Soldat « fafa » au rapport

L
ieutenant, ce n’est rien de dire que le moral des troupes se situe ces derniers temps à proximité du zéro. J’en veux pour preuve, ce vilain coup de blues tombé sur un des hommes au retour du front le Mardi 12 Novembre 2013 à 18 h 54 et 22 secondes. Les températures basses et la diminution de la lumière du jour y sont sûrement pour beaucoup ! Toujours est-il que n’ayant pas l’âme bien militaire, notre troufion aurait bien pu avaler une boîte de pâté sans même l’ouvrir, afin d’en finir avec cette foutue guerre. Heureusement, je suis intervenu immédiatement pour venir en aide au malheureux en le sommant d’aller jeter un globe dans le frigo. Moins de dix secondes plus tard, notre homme avait saisi un tire-bouchon et ouvert au débotté, une quille fraîche de rouquin qui tombait à pic pour accompagner ce bien bon pâté de l’Aveyron (voir photo). Inutile de vous préciser, mon lieutenant, qu’à 19 h 15 les pensées noires avaient totalement disparues et que notre désespéré était totalement tiré d’affaire. RAS !
Gros plan sur l'antidépresseur en question.


Rapport n°5

Soldat « fafa » au rapport

C
aporal, Il était 11h30, samedi 16 Novembre 2013, lorsqu’un engin explosif de type « S.E.B », posé sur la gazinière de notre cuisine et sifflant avec une rare violence, a attiré notre curiosité. J‘ai d’abord pensé qu’il fallait éloigner les hommes. Cela aurait pu être une feinte de l’ennemi et l’explosion aurait bien pu se produire au moment où nous nous trouvions à proximité. Après avoir placé mes camarades à l’abri et armé de mon seul courage, j’ai pris la décision d’y aller seul à plat ventre. Quatre minutes plus tard, j’atteignais la chose, la saisissais, puis l’emportais au plus vite sur le rebord de la fenêtre afin d’en faire sortir les gaz en toute sécurité. Ces derniers n’étaient point nocifs, au contraire… Lors du désamorçage du couvercle, une odeur d’oignon, de pain grillé et de champignon s’est échappée… J’ai pu identifier un roulé de dinde. Les hommes sont alors arrivés immédiatement en renfort et l’un d’eux portait un litron de rouquinet (En provenance d’un « vigneronnet d’Anjou »afin de contrer les risques d’assèchement, toujours possibles avec la purée de pois cassés. L’incident est clos. RAS !
 Contenu des choses retrouvées
Rapport n°6

Soldat « fafa » au rapport

M
onsieur le chef des armées, la mission consistant à inspecter les abords de la rivière se poursuit sans grandes difficultés. Et, l’incident survenu hier Dimanche 01 Décembre au matin à 8h59 minutes, alors que nous arpentions valeureusement un parcours de pêche canne en main (lancer : Shakespeare  Super kev hight 2,70 m, Sanger Top Tackle  15-80 g , Moulinet Shimano Solstace 2500 fi cuillère meps n° 3), ne nous a cependant pas déstabilisé. Un de nos vaillants soldats a en effet heurté sur la berge du Clain, un « objet étranger » à demi immergé… J’ai bien sûr d’abord pensé à une mine. Mais un examen approfondi m’a permis de constater qu’il s’agissait en fait d’un récipient obturé par une capsule de cire et un bouchon de liège que bon nombre de nos contemporains se plaisent à nommer « Eun’ptit’boutanch’ ». Il faut croire que la chance était de mon côté, car je disposais justement d’un verre à pied propre dans le véhicule et d’un bout de rillettes fraîchement emballé, qui provenait du meilleur boucher de la ville. Après une fouille minutieuse dans la jeep, j’ai même dégoté un tire-bouchon, un morceau de pain frais, ainsi qu’un inespéré bocal de cornichons. Vous pensez bien, qu’à une époque où les tickets de rationnement vont bon train et où les peuples souffrent de par le monde, nous avons préféré ingurgiter les denrées au plus vite afin de ne pas gâcher la marchandise…R.A.S !
 Photo de l'objet en question retrouvé en bord de rivière...
A ceux qui n'auraient pas pris connaissance des trois premiers rapports...

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